Commerce

Le e-commerce atteint 42,7 milliards d’euros de chiffre d'affaires

Le secteur du e-commerce affiche un chiffre d'affaires de 42,7 milliards d’euros au second trimestre 2024, d'après la Fevad, Fédération du e commerce et de la vente à distance. Sur un an, les ventes en ligne ont progressé de 8,4%, tirées par les services.

© Adobe Stock.
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La baisse de l'inflation n'empêche pas les chiffres d'être positifs. Le 17 septembre, la Fevad, Fédération du e-commerce et de la vente à distance, a publié le bilan du e-commerce au deuxième trimestre 2024. Résultat : 42,7 milliards d’euros, de chiffre d’affaires, soit 3,3 milliards d'euros de plus qu'au second trimestre 2023 (+ 8,4% en un an). Tendance remarquable, le nombre de transactions a augmenté plus fortement encore : il atteint 625 millions, contre 572 millions au 2ème trimestre 2023 (+9,3% en un an). « Pour la première fois depuis la montée de l’inflation début 2022, la croissance n’est plus uniquement tirée par la hausse des prix, mais s’accompagne aussi d’une augmentation des volumes des transactions », commente la Fevad, dans un communiqué.

En revanche, le montant moyen de ces transactions (produits et services) a diminué (-0,9%) : il s’élève à 68 euros, contre 69 euros d’avril à juin 2023. C'est la première fois qu'une baisse est constatée depuis le quatrième trimestre 2021. Néanmoins, le niveau du panier moyen reste largement au dessus de celui de la période pré-inflation. Autre constat de l'étude, la croissance du nombre de transactions a été particulièrement soutenue par les commandes de produits : elles ont augmenté de 10,7% au cours de ce trimestre. Les commandes de services, elles ont crû un peu moins fortement(+ 8,1%). Néanmoins, ce sont les services qui continuent de tirer la progression du chiffre d'affaires du e-commerce. Ce deuxième trimestre, leur ventes ont progressé de 10,5 % et celles des produits de 5%, par rapport à la même période de l'année précédente. Au niveau de l'offre, la tendance est à la hausse : le nombre de sites marchands actifs a augmenté de 9% (13 000 sites supplémentaires).

Arrivée « fracassante » d'une nouvelle plateforme chinoise low cost

L'étude de la Fevad constate des trajectoires très différenciées selon les secteurs durant ce second trimestre 2024, par rapport à la même période de l'année précédente. Les ventes aux professionnels affichent un recul de 0,8% « dans un contexte de nette dégradation du climat des affaires qui pèse à la baisse sur les investissements des entreprises », analyse la Fevad.

Du côté des particuliers, les ventes de produits grand public ont progressé de 1,2% . Le secteur de la beauté a poursuivi une trajectoire très favorable, avec une croissance de 8%. Quant aux secteurs mode-textile et produits techniques/électroménager, ils ont connu une légère décrue (-1%). Le secteur du voyage s'est stabilisé (0%), mais cela fait suite à plusieurs trimestres consécutifs de forte hausse qui ont suivi la fin de la période Covid. En analysant une période plus longue – le premier semestre 2024- l'institut d'études Kantar pointe quant à lui un « tassement » du marché. Par exemple, Amazon, site leader, a perdu du terrain au profit de « bannières montantes des enseignes alimentaires ou des mastodontes des biens techniques et électroménager Fnac et Boulanger ». Un autre constat de Kantar, témoigne des difficultés actuelles des ménages en termes de pouvoir d'achat : l'entrée « fracassante » de Temu, plateforme chinoise spécialisée dans les produits à tous petits prix (vêtements, bazar de maison...), dans le Top 10 des sites, en dépenses. Sur le semestre, Temu a capté 3,7 millions de clients et est parvenu à leur faire dépenser à chaque commande près de 31euros, soit 20 euros de plus qu'un autre site chinois, Ali express.