10 ans d’histoire gauloise en Côte-d'Or

Le 26 mars 2012, les premiers visiteurs franchissaient les portes du MuséoParc d’Alésia, proche de la ville d’Alise-Sainte-Reine. En 2022, le site fête ses 10 ans, et pour l’occasion de nombreuses animations et festivités sont organisées. Après deux années marquées par la crise sanitaire, le MuséoParc espère retrouver sa fréquentation d’avant-crise, soit environ 80 000 visiteurs.

Le MuséoParc Alesia espère retrouver ses 80 000 visiteurs d’avant la crise sanitaire et multiplie les nouveautés. (© Sébastien Pitoizet)
Le MuséoParc Alesia espère retrouver ses 80 000 visiteurs d’avant la crise sanitaire et multiplie les nouveautés. (© Sébastien Pitoizet)

Alors que le musée Alesia, créé en 1910, vieillissait et ne répondait plus aux normes d’accueil pour les collections. Les réflexions autour d’un nouvel équipement plus moderne ont vu le jour dès les années 2000. « Le Département réfléchissait à concevoir une locomotive touristique et culturelle dans le nord de la Côte-d’Or » raconte Michel Rouger, directeur général du MuséoParc. Le musée existant a fermé ses portes en 2005, tandis que la nouvelle structure (MuséoParc Alesia) ouvrait les siennes en mars 2012.

Après l’attrait de ses débuts, le site tourné vers l’histoire gallo-romaine a peu à peu vu sa fréquentation diminuée jusqu’en 2018. « Nous avons lancé une nouvelle dynamique, une nouvelle offre avec une communication plus originale. Nous avons également fait une place à l’artisanat antique et non plus seulement à la reconstitution historique. » Le directeur général et son équipe ont œuvré pour attirer les habitants de la région et des environs, dans un périmètre à deux heures de route, autour d’un tourisme de proximité à la journée. « Les gens avaient tendance à parler du site sans jamais être venu. » Cette stratégie s’est avérée payante puisqu’en 2019, la fréquentation atteignait 80 000 visiteurs par an, avant que ce nouvel élan ne soit freiné par la crise sanitaire avec une baisse de 50%.

Un été original

« Après la Covid, nous avons voulu faire la fête avec des animations tout au long de l’année pour relancer la machine. » Ainsi, l’été 2022 est marqué par des évènements dont certains affichent une certaine originalité. « Nous profitons des dix ans pour essayer des choses nouvelles. » En plus de proposer de prendre de la hauteur pour découvrir le site de juin à septembre, grâce à un partenariat avec l’aéroclub de Semur-en-Auxois, le MuséoParc organise également des apéros anniversaire, mais aussi un banquet gaulois le 13 août prochain.

« Ce projet répond à une demande récurrente de nos visiteurs. » Si comme dans la bande dessinée Astérix, Panoramix ne viendra pas choquer les oreilles des convives, un archéologue de la musique antique partagera ses connaissances dans le domaine. Parmi les animations prévues pour l’occasion, un spectacle de fauconnerie pour profiter d’un dîner en extérieur et le talent de l’association Mandubii pour les reconstitutions. « Le repas sera d’inspiration gauloise avec un poulet mijoté et grillé, des légumineuses ou encore un dessert aux pommes. »

Et après…

D’autres évènements s’enchaineront jusqu’à l’automne avec des reconstitutions de sports antiques, pendant les journées européennes du patrimoine en septembre ou encore une conférence sur la mort dans l’Antiquité, ainsi qu’une murder party pendant les vacances de la Toussaint pour célébrer Halloween, fête initialement celte. Alors que Michel Rouger s’apprête à partir vers d’autres horizons, cédant sa place à une nouvelle direction et de nouvelles orientations, dès le mois d’octobre. Le responsable espère voir aboutir les projets initiés. « Nous travaillons sur un parcours découverte autour de l’oppidum sur les communes d’Alise-Sainte-Reine et Flavigny-sur-Ozerain. Le restaurant devrait être rénové. Enfin, nous avons entamé une réflexion sur la constitution de jardins antiques. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert