Textile
A Montceau-les-Mines, la Manufacture Perrin tisse son succès
La Manufacture Perrin, basée à Montceau-les-Mines est loin d’avoir le moral dans les chaussettes. Le groupe spécialisé dans la bonneterie française va ouvrir sa 26ème boutique et a réalisé près de 9 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière. Une affaire qui roule pour la 5ème génération à la tête de l’entreprise.
De fil en aiguille, la manufacture de bonneterie française Perrin, s’est imposée comme un emblème de l’industrie textile en Bourgogne. Pour arriver au sommet, cette société, créée en 1924 à Montceau-les-Mines, spécialisée dans la confection de chaussettes, collants et bas, n’a cessé de se développer. « Aujourd’hui, nous avons 95 salariés. Auparavant, nous commercialisons nos produits sous une seule marque : Perrin 1924. Mais depuis 2017, nous avons lancé trois marques supplémentaires que sont : Berthe aux grands pieds, Dagobert à l’envers et la Chaussette française. » introduit Constance Nicaise, 5ème génération à la tête de l’entreprise avec son acolyte Damien Schneider.
Un pari à l’époque, mais qui s’avère gagnant aujourd’hui puisque la Manufacture Perrin a confectionné près de 1 million 500 000 paires de chaussettes en 2021 et a réalisé un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros. La société est en bonne forme. « Nos produits sont distribués dans 1 500 points de vente, mais au fil des années, nous avons également ouvert nos propres boutiques. » poursuit Constance Nicaise.
Une 26ème boutique en décembre
Et c’est peu dire…la Manufacture Perrin, va inaugurer début décembre sa 26ème boutique. « Nous en avons parcouru du chemin… La première boutique qui a vu le jour, c’était celle de Montceau-les-Mines. Une boutique d’usine de 600 m2. Quand nous avons vu l’engouement des clients pour cette boutique d’usine, nous avons décidé d’ouvrir d’autres magasins, mais dans des villes touristiques cette fois », détaille la co-dirigeante. Ainsi, Manufacture Perrin a des boutiques à Honfleur, Chambéry, Versailles, Aix-en-Provence…
Si on y retrouve, en tête de gondole, ses quatre marques, l’entreprise a également passé des partenariats avec quelques entreprises comme le Slip Français, Lemahieu et Armor Luxe, entre autres. « Commercialiser les produits d’autres fabricants, nous permet d’élargir l’offre de nos boutiques. Quand les clients entrent dans un magasin de la Manufacture Perrin, ils savent qu’ils vont trouver de nombreux articles pour s’habiller de la tête aux pieds et de fabrication française. Ils n’ont plus besoin de réfléchir et c’est aussi ça qui plaît. » assure Constance Nicaise.
Encore des projets
La 5ème génération, est fière de voir que la manufacture, qui est quasi centenaire, est sur de bons rails. Pour la suite, les dirigeants Constance Nicaise et Damien Schneider comptent bien continuer sur la même lancée. « Nous souhaitons continuer à fabriquer autant de paires, voire plus. Nous continuerons à ouvrir des boutiques et nous allons développer notre site internet » épilogue Constance Niaise. Mais les dirigeants ont aussi pour ambition de recruter, afin d’assurer les postes de ceux qui partiront à la retraite. « Nous formons en interne, car il n’y a plus de formations qui forment aux métiers de la bonneterie. Nous recherchons actuellement 2 personnes pour venir gérer les métiers à tricoter »… Alors, tentés ?
Pour Aletheia Press, Lolita Péron