A Saint-Bonnet-en-Bresse, les trains cèdent leur place à l’énergie solaire
Laissé à l’abandon et devenu dangereux, le site de l’ancienne gare de Saint-Bonnet-en-Bresse en Saône-et-Loire a vocation à devenir une ferme photovoltaïque à l’horizon 2026.
Les douze hectares de terrain, sur lequel se situe l’ancienne gare de Saint-Bonnet-en-Bresse, appartenant à la SNCF, vont avoir une nouvelle vie. « Ça fait dix ans que l’on travaille pour faire bouger ce site devenu dangereux. La SNCF l’utilisait comme décharge en y laissant ses pierres, ballastes et rails » explique le maire de la commune, Guy Bouchard. De son côté, Jérôme Dieu, chef de projet en énergie renouvelable Bourgogne-Franche-Comté pour Total Energies précise : « Ce terrain en friche comporte un creux masqué par la végétation, propice au risque de chute. »
Soucieux de s’inscrire dans la transition énergétique tout en préservant les terres agricoles, le maire a imaginé une nouvelle vocation à ce terrain dissimulé derrière la gare, ne risquant en rien de générer une pollution visuelle. « La mairie voulait donner un second souffle à ce site qui portait les traces de l’activité historique » sourit Jérôme Dieu.
9 500 panneaux
Total Energies a donc élaboré le projet d’une ferme photovoltaïque. Les études d’impact ont amené le fournisseur d’énergie à réduire son emprise sur sept ou huit hectares clôturés plutôt que sur la totalité des douze hectares. « Nous prenons en compte l’enjeu environnemental et préserverons des bosquets pour l’accueil des chauves-souris tandis que des ruches devraient être installées pour faciliter la pollinisation. Par ailleurs, le projet est bien accueilli localement. » En parallèle, des moutons pourraient assurer l’entretien du site de façon écologique. Une enquête publique n'a en effet suscité aucune remarque à l’encontre de la production d’énergie solaire.
Si les chiffres restent à confirmer, Total Energies prévoit l’installation de 9 500 panneaux photovoltaïques qui produiront l’équivalent de la consommation électrique, hors chauffage, de 4 000 personnes. Une énergie qui sera réinjectée dans le réseau. Pour donner naissance à cette future ferme photovoltaïque, l’entreprise envisage un investissement avoisinant les cinq millions d’euros et devrait exploiter le site sur une période comprise entre 30 et 40 ans.
Mise en service en 2026
« Total Energies investit la totalité des fonds nécessaires. Nous préparons le site, la structure, le terrassement si nécessaire, l’installation des panneaux ou encore des ruches. Nous développons les sites, nous les finançons, les exploitons et nous le rendons en l’état ou nous renouvelons les panneaux si le propriétaire du site veut poursuivre. » La collectivité et Total Energies espèrent que le permis de construire pourra être déposé en début d’année 2023 avec l’ambition d’exploiter le site à partir de 2026.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert