Agir avec cohérence pour l’eau en région
Le comité régional de l’eau signé, ce 17 janvier, une convention. Avec cette signature, de nombreuses actions concrètes sont mises en place.
Depuis 2018, le manque d’eau devient visible et il inquiète, encourageant les hauts responsables à se saisir plus encore du sujet. Après la sécheresse de 2022, l’Etat, par l’intermédiaire de la préfecture, a souhaité le lancement d’un comité régional de l’eau pour coordonner cette politique. Un appel lancé au Conseil régional et aux agences de l’eau en charge des trois bassins-versants (Rhône-Méditerranée, Loire-Bretagne et Seine-Normandie) prenant source en Bourgogne-Franche-Comté.
Mis en place en décembre 2022 et se réunissant tous les six mois, le travail du comité a abouti à la signature d’une convention pour la préservation et la gestion de la ressource en eau le 17 janvier 2024. « Nous allions les forces financières, réglementaires et techniques pour venir en appui aux collectivités rurales » souligne Katy Pojer, cheffe du département eau et milieux aquatiques à la Dreal.
Un million de mètres cubes économisé
Soucieux de se mobiliser aux côtés des territoires pour faire émerger des projets, les membres du comité déclinent leurs objectifs en action. « Nous avons par exemple identifié les seize industriels qui représentent à eux seuls 60% des prélèvements en eau de la région. Nous avons travaillé avec eux pour caler leur usage par rapport à la disponibilité de la ressource. » Grâce à la mise en place d’un circuit fermé, l’un d’entre eux a ainsi évité le prélèvement d’un million de mètres cubes d’eau par an.
Cette convention se traduit par ailleurs par seize projets de territoire. Leur objectif est, entre autres choses, d’analyser les déséquilibres quantitatifs entre les usages et les prélèvements. D’autres actions sont mises en place avec la chambre d’Agriculture. « Nous encourageons par exemple le recours à la récupération d’eau de pluie pour le bétail. »
Chasse aux fuites
Priorité sur le sujet de la ressource en eau, la réduction des fuites sur les réseaux fait partie des actions. « Les canalisations demandent des services techniques et du budget. Nous incitons donc à anticiper le transfert de compétences vers les EPCI au plus tôt pour avoir un service public durable de l’eau potable. » La convention se traduit ainsi comme un outil pour le comité qui décline et planifie le plan eau à l’échelle régionale.
Un fonctionnement d’autant plus efficace que les trois bassins concernés - Rhône-Méditerranée, Loire-Bretagne et Seine-Normandie - disposent chacun d’un schéma directeur et de son agence de l’eau. « Il fallait donner de la cohérence à la gestion de l’eau, résume Katy Pojer, L’Etat pilote la politique de l’eau mais les porteurs de projets sont généralement les EPCI ou leurs agences de l’eau ainsi que les départements. La Région se positionne comme le chef de file sur la biodiversité ». Une alliance qui fonctionne…
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert