Ancienne usine Loison à Montceau-les-Mines : une page se tourne
Depuis près de 25 ans, l’usine Loison a fermé ses portes à Montceau-les-Mines. Devenu friche industrielle, un nouvel avenir s’annonce pour le site de 2 000 mètres carrés de terrain qui devrait se transformer en logements dans les prochaines années.
Trente-et-un logements vont sortir de terre en lieu et place de l’ancienne usine de pantoufles Loison qui a fermé ses portes depuis près de 25 ans. Dans l’ancienne ville de Montceau-les-Mines, l’organisation était bien rôdée : les hommes à la mine, les femmes dans l’industrie textile, mais la fermeture des unes et la délocalisation des autres ont impacté le territoire. L’usine Loison a suivi la trajectoire.
« Nous avions ce bâtiment avec des arbres dans l’usine et des constructions récentes autour, c’était moche sans compter que nous avions cruellement besoin de logements » précise Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, qui a voulu se saisir du dossier au cours de son premier mandat, en 2015.
Logement pour tous
Après avoir perdu des habitants, passant de 33 000 Montcelliens à seulement 19 500 aujourd’hui, la commune semble connaître un nouvel élan. « Nous ne sommes pas dans une zone tendue, mais nous disposons de peu de logements pour les primo-accédants. Parallèlement, de nouveaux commerces ouvrent en centre-ville. » La maire et le conseil municipal ont donc cherché des opérateurs susceptibles d’apporter la réponse aux attentes de la collectivité en proposant des solutions d’accession à la propriété.
Coop Habitat Bourgogne et Procivis ont ainsi été retenus pour construire deux bâtiments accueillant respectivement 10 et 14 logements collectifs, allant du T1 au T4, ainsi que 7 villas en T3 et T4. L’espace sera complété d’un jardin au centre de l’îlot. Les nouveaux logements se destinent tant aux jeunes actifs et jeunes familles qu’aux ainés désireux de revenir vivre en centre-ville. « Le premier bâtiment sera livré au deuxième trimestre 2024 » prévoit Marie-Claude Jarrot.
Une ville en pleine mutation
Avant de poser la première pierre, le site doit être débarrassé de l’ancienne usine Loison. « Les modèles économiques n’intégraient pas la démolition. Estimée à 800 000 euros hors taxe, il fallait donc trouver les financements. » La maire s’est tournée vers le Conseil Régional pour obtenir 425 000 euros de subvention et a profité du plan de relance dans le cadre du programme Action cœur de ville et d’une enveloppe de 185 000 euros. « La ville a financé environ 20 % du montant du projet. »
Désormais, Montceau-les-Mines ambitionne de poursuivre sa réhabilitation ainsi que la transformation entamée depuis la fermeture des mines et la disparition de l’industrie du charbon. D’ailleurs, d’autres opérations d’habitat sont en cours de réflexion dans la commune.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert