Batanges : Un refuge pour les animaux vieillissants
L’association Animaux-Secours s’évertue à prendre soin des animaux en détresse. Installée en Haute-Savoie, elle a fait l’acquisition d’une ancienne laiterie en Saône-et-Loire, à Batanges, pour la rénover et la transformer en maison de retraite pour petites bêtes au premier semestre 2023.
Chiens, chats, petits animaux de la ferme… Depuis 60 ans, Animaux-Secours intervient en Haute-Savoie pour secourir les animaux en détresse et leur trouver une famille aimante. « Il peut s’agir d’animaux abandonnés ou en divagation qui ne sont pas identifiés. Ils peuvent aussi provenir d’une saisie judiciaire par la préfecture ou la police » explique Maxime Gaconnet, président de l’association. Une fois accueillis, les animaux sont nourris, soignés, stérilisés et castrés, prêts à rejoindre un nouveau foyer.
De l’idée à la réalité
Reconnue d’utilité publique, Animaux-Secours s’appuie principalement sur des dons et des legs pour mener à bien sa mission. En 2014, l’association a ainsi reçu une ferme en héritage. Située à la Chapelle-Saint-Sauveur en Saône-et-Loire, elle a confirmé l’idée de créer une maison de retraite pour animaux. « Malheureusement, le lieu était trop petit et en trop mauvais état pour le faire donc nous avons décidé de le vendre. » explique le président. Les fonds ont notamment contribué à l’acquisition d’un nouveau site. « Nous voulions nous rapprocher de la Haute-Savoie mais les prix flambent. Nous avons finalement eu un coup de cœur pour une ancienne laiterie à Batanges que ce soit pour la superficie disponible de 8 000 m2 et l’isolement par rapport au voisinage. » L’association en a fait l’acquisition en avril 2021 et a initié d’importants travaux pour un budget avoisinant les 650 000 euros.
Vieillir tranquille
« Nous avons finalement tout refait pour créer un bel outil, rénové, notamment du point du vue énergétique, et assurer une exploitation complète du bâtiment en aménageant les combles. » Alors qu’initialement, la laiterie ne comptait que 100 m2 d’habitation, les travaux ont donné le jour à 525 m2 habitables pour y installer notamment deux salariés en charge de garder le lieu et de s’assurer du bien-être des animaux hébergés. Au rez-de-chaussée, le projet de « L’espoir continue » comportera un parc nuit avec des box destinés aux chiens afin qu’ils soient au chaud tout en limitant les nuisances sonores. Moins d’une vingtaine de chiens vivront sur le site. « Il y aura aussi un espace jour à l’abri qui ressemblera à un intérieur d’habitation mais qui sera pour les animaux » complète-t-il.
A l’étage, l’association a créé une salle d’accueil avec les commodités nécessaires pour les bénévoles ainsi qu’un dortoir pour ceux qui voudraient rester quelques jours. Les animaux de la ferme profiteront quant à eux d’un espace clos avec un abri pour la nuit. « Dans un peu plus d’un an, nous prévoyons un bâtiment destiné aux chats. » Avec ce projet, l’association Animaux-Secours espère changer certaines idées reçues sur les refuges de protection animal. « Nous voulons bannir l’image de l’euthanasie pour les animaux qui n’auraient pas la chance d’être adoptés, pour que l’inconscient collectif cesse de croire qu’ils ont cette épée de Damoclès au-dessus de la tête mais qu’ils peuvent finir de vivre dignement. » conclut Maxime Gaconnet, président de l’association. Les premiers pensionnaires devraient arriver au premier semestre 2023.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert