Baudrières : Une brioche qui vaut le détour
La pâtisserie a été comme une révélation pour Anthony Grosbois. En 2016, il a repris la boulangerie pâtisserie « Aux plaisirs Gourmands » de Baudrières, après avoir complété sa formation pour valider ses compétences en boulangerie. Dès son installation, il a tenté le concours régional pour évaluer la qualité de sa brioche, avec succès.
« Un ami de la famille m’a fait mettre la main à la patte de la pâtisserie dès mon enfance, j’ai aimé » raconte Anthony Grosbois qui a demandé en classe de 4ème puis de 3ème à réaliser ses stages dans cet univers. Il n’en fallait pas plus pour le convaincre. Après le brevet, il s’oriente vers un CAP- BEP de pâtisserie à Chalon-sur-Saône qu’il complète d’une mention chocolaterie. Il débute sa carrière dans différents établissements avant d’envisager de reprendre une boulangerie. L’artisan avait acquis des compétences en la matière au cours de ses expériences mais il souhaitait les valider, ce qu’il fit en 2015 avec l’aide d’une minoterie.
En 2016, il reprend la boulangerie « Aux plaisirs gourmands » de Baudrières avec sa compagne Anne-Sophie, co-gérante. « Aujourd’hui nous sommes six : Quatre à Baudrières dont trois à la production et deux vendeuses dans notre magasin de Saint-Germain-du-Plain. »
La tradition de la brioche
« La brioche était déjà un produit phare de la boulangerie et de la Bresse. J’ai voulu reprendre le flambeau. » Pour se « situer », il participe à un premier concours organisé par le syndicat de la boulangerie régional en 2016. Il finit à la troisième place, puis à la deuxième quand il retente sa chance en 2017. Par manque de temps, il ne participe pas aux éditions 2018 et 2019 tandis que la covid suspend le concours en 2020 et 2021. L’année suivante, la commune de Vitteaux accueille la fête de la brioche avec le record de la plus grande brioche, cinq mètres de diamètre et plus de 500 kilos. L’évènement est l’occasion de relancer les concours. Anthony Grosbois saisit sa chance.
« On se présente sur place avec trois brioches identiques, fabriquées dans notre boutique, en forme de couronne, avec un poids spécifié et surtout pur beurre. » Sur la trentaine de candidats, le boulanger de Saône-et-Loire se démarque et finit sur la plus haute marche du podium.
Une recette locale
Son secret ? Des produits de qualité pour lesquels il s’approvisionne au plus près. Le beurre provient de la coopérative d’Etrez en Bresse. « Je voulais faire un clin d’œil aux éleveurs de Baudrières qui fournissent le lait utilisé pour le beurre. » La farine de la minoterie Gay trouve son origine dans le blé des agriculteurs de la commune. Pour les indispensables œufs qu’il utilise, entre 300 à 500 par semaine, il fait appel à la ferme bio de la Poule Verte à Tournus. Avant son succès, Anthony Grosbois vendait environ 200 brioches par semaine. Sa récente renommée a fait grimper les ventes jusqu’à plus de 600 brioches hebdomadaires. « Des gens sont venus de loin pour la goûter, d’autres m’ont demandé d’en expédier par la Poste mais elles auraient perdu leur goût... » En 2023, le boulanger pâtissier chocolatier remettra son titre en jeu et cherche pour l’heure à se mesurer à d’autres concurrents à l’échelle nationale mais ne trouve pas d’évènement qui lui en donnerait l’opportunité.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert