Entreprises
Ces start-up qui inventent le commerce de demain
Au salon Paris Retail week, des start-up venues du monde entier présentaient des nouveautés destinées à mettre le commerce à l'heure de l'écologie, de la fluidité et d'un travail moins pénible...
Polluer moins, épargner le dos des manutentionnaires, proposer une expérience client plus simple... Une cinquantaine d'entreprises exposaient leur offre au sein du « village start-up » abrité par le salon Paris Retail week qui s'est tenu dans la Capitale, du 19 au 21 septembre. Françaises et étrangères, ces sociétés proposent des solutions nouvelles au problématiques inhérentes au commerce et à la distribution : inventaire et supply chain, vérification et paiement, commerce online, marketing... Le tout, à l'aune des préoccupations actuelles, à commencer par celle écologique. Et ce, d'autant que la législation pousse en ce sens. C'est par exemple le cas pour la fin de l'impression automatique du ticket de caisse entrée en vigueur au moins d'août, en application de la loi AGEC de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire. Ainsi, sur le petit stand de Billiv, les visiteurs défilent pour se faire expliquer le service proposé par la société. « L'entrée en vigueur de la loi nous a aidés à avoir une bonne dynamique », convient Léna Crolot, l'une des trois fondatrices de la start-up qui au bout de trois ans, compte une quinzaine de salariés. Son offre : un ticket de caisse dématérialisé, moins dommageable pour l'environnement que celui envoyé par mail (un PDF qui va transiter par les réseaux). Pour Vincent Garcia, commercial de la start-up, « le ticket envoyé par mail est une fausse bonne idée. Bientôt, on n'en parlera plus ». Avec la solution de Billiv, via un QRcode, « le consommateur accède à une page web où sont stockés les tickets dématérialisés. Il peut les télécharger s'il en a besoin, par exemple pour établir une note de frais », explique Vincent Garcia. Au delà du bénéfice environnemental, l'offre de la start-up permet aux marques et enseignes de développer une politique de fidélisation en permettant l'accès – via le même QR code- à des programmes de cumul de points, des promotions...La démarche a déjà convaincu 500 entreprises dont l'enseigne de vrac Day by Day, des marques comme Fusalp (vêtements) ou encore le Zoo de Beauval.
Exosquelettes et disparition des caisses
D'autres entreprises étaient venues de plus loin, attirées par un marché français, manifestement appétant. « Le marché français nous semble mature pour le type d'outil que nous proposons », estime par exemple le représentant de German Bionic, une entreprise allemande qui s'est implantée en France il y a quelques mois, après avoir évalué la température en juin dernier, sur le salon Vivatech. L' « outil » proposé par la société : un exosquelette robotisé qui permet d'alléger jusqu'à 30 kg lors du levage de produits lourds. Objectif : éviter les TMS, troubles musculo-squelettiques. Il est connecté à des plateformes d'analyse et de surveillance des données en temps réel. Le produit coûte entre 10 et 16 000 euros à l'achat.
A quelques pas de là, une autre start-up vient d'Israël. Fondée en 2014, Supersmart est spécialisée dans le contrôle et paiement des marchandises, dans la grande distribution et le commerce de détail. « C'est la première année que nous venons seuls sur ce salon. Notre principal objectif est de rencontrer de grands distributeurs, comme Auchan et Monoprix. Les contacts sont bons », relate Yogev Cohen, directeur des ventes. Le dispositif de Supersmart vise à rendre la démarche du client la plus fluide possible, sans sacrifier pour autant la sécurité pour le commerçant. Dans le cas d'une grande surface, par exemple, la solution Supersmart prévoit le téléchargement d'une application sur le smartphone du client, qui, durant ses courses, scanne le code-barres de chaque produit avant de le mettre dans son caddie. A la sortie, ce dernier est pesé, et le comparatif de son poids avec ceux des produits scannés par le consommateur est réalisé. Il ne reste plus qu'à confirmer le paiement. La société est déjà présente chez des distributeurs en Israël, Turquie, Tchéquie ou Hongrie.