Digital
Croissance et transformation numérique : les commerçants français font preuve d’optimisme et de dynamisme
Selon la dernière édition du baromètre Croissance et digital, les commerçants français restent assez optimistes, en dépit du contexte économique perturbé, et ils sont de plus en plus nombreux à être convaincus que le numérique est un facteur de croissance pour leur activité.
Malgré le contexte morose, inflationniste et secoué des crises successives, notamment énergétique, les commerçants français affichent une résilience assez surprenante et encourageante. C’est ce qui ressort du dernier baromètre Croissance et digital réalisé par l’ACSEL, l’Association des acteurs de l’économie numérique en France, auprès d’un échantillon de commerces de gros et de détail de toutes tailles et sur l’ensemble du territoire français.
Un optimisme rassurant pour l’année à venir
86% des commerçants interrogés tablent sur un chiffre d’affaires stable (48%) ou en croissance (38%) en 2024. Parmi eux, près d’un quart envisagent même une croissance de plus de 5% de leurs ventes. Près des deux tiers des répondants (64%) continuent d’investir dans le digital et dans de nouvelles offres et de nouveaux services toujours plus éco-responsables (68%, soit six points de plus en un an). À noter : 29% des commerçants qui ont une offre éco-responsable proposent d’ores et déjà des produits de seconde main. L’impact environnemental de leur activité et l’engagement pour la protection de la planète arrivent d’ailleurs en troisième position dans leurs préoccupations en matière de croissance, juste après la marge et le chiffre d’affaires.
La crise n’a pas freiné les investissements dans le numérique
62% des commerçants sondés estiment que le digital contribue à la croissance de leur activité et de leur chiffre d’affaires, alors qu’ils n’étaient que 51% un an plus tôt. Et 53% des répondants pensent que le numérique est une opportunité, 40% que c’est un « passage obligé » – et son développement se fait alors plutôt à reculons – et 7% l’ignorent et le considèrent comme une menace. Aujourd’hui, tous les commerces de plus de 20 salariés ont déjà lancé leur transformation digitale.
Ventes en lignes, site Internet, réseaux sociaux et risques cyber
La part des ventes en ligne a enregistré une nette progression en l’espace de deux ans et 13% des commerces y réalisent désormais plus de 25% de leur chiffre d’affaires. Les sites vitrine et la présence sur les réseaux sociaux contribuent de plus en plus à leur visibilité : 78% des commerçants interrogés ont un site Internet et 84% disposent d’une page professionnelle sur les réseaux sociaux. En parallèle, les commerçants se sentent aujourd’hui mieux armés pour se défendre face aux cyber menaces : 79% des répondants affirment disposer d’outils et de solutions pour protéger leur activité, ce qui représente une hausse de sept points en un an.
Formations et recrutements liés au numérique
Les recrutements et les formations en lien avec le numérique se sont intensifiés, afin de disposer des profils et des compétences nécessaires pour accompagner la transformation numérique de l’activité. 63% des commerçants interrogés ont ainsi déclaré disposer des compétences numériques nécessaires pour assurer la montée en puissance du digital. 34% d’entre eux ont embauché ou envisagent de recruter des profils spécifiques, dont des alternants apprentis (80%), des stagiaires (67%), des jeunes diplômés (32%) ou des profils plus expérimentés (30%). En parallèle, la moitié des commerçant ont mis en place des formations pour accompagner leurs collaborateurs dans cette transformation numérique.
Les banques, des partenaires privilégiés
Parmi les principaux organismes sollicités par les commerçants pour accompagner leur transformation numérique, les banques arrivent en tête (34%, en hausse de sept points en un an), devant les agences de communication digitale (26%), les Chambres de commerce et d’industrie (23%), les éditeurs de solutions en ligne (21%) et les organismes publics d’emploi (19%).
L’essor de l’intelligence artificielle
Alors que 28% des commerçants interrogés ont déclaré avoir déjà recours à l’IA générative de façon régulière ou occasionnelle, 63% pensent que cela peut être une source de gain de temps, 61% que cet outil permet d’améliorer la distribution, 51% d’améliorer l’efficacité des process et de diminuer les coûts. Ce sont les grandes entreprises qui utilisent plus souvent l’IA générative et elles y ont notamment recours pour créer du contenu personnalisé, améliorer leur efficacité opérationnelle ou gérer la relation client. En revanche, près du quart (24%) des commerçants sondés ne voient pas quel impact pourrait avoir l’IA sur leur activité.