Des élus prêts à agir pour l’environnement
Parce que la transition écologique est l’affaire de tous, l’Ademe a initié le réseau « Elus pour Agir ». La commune de Tramayes en Saône-et-Loire s’est inscrite dans la démarche.
Depuis près de six mois, l’Ademe a mis en place le réseau « Elus pour agir, dédié à la transition écologique et officiellement lancée le 12 mars dernier. Cette initiative a trouvé ses fondements au dernier salon des maires et des collectivités locales. En effet, qu’elles concernent des équipements comme l’éclairage public ou le chauffage, ou qu’elles soient liées aux transports, la gestion des déchets, l’énergie…50 % des émissions de gaz à effet de serre concernent directement les décisions des élus.
Ce réseau recouvre quatre objectifs. En premier lieu, il s’agit d’aider les élus à mieux appréhender les sujets de la transition énergétique et écologique avec un parcours pour décrypter les enjeux et mieux connaître les fondamentaux. Il vise aussi à proposer des actions concrètes aux communes dans le domaine économique, le développement des projets d’énergies renouvelables, la rénovation performante de bâtiments publics, la sobriété et l’économie circulaire. Enfin, « Elus pour agir » a pour mission de diffuser les savoir-faire portés par les domaines d’expertise de l’Ademe et de partager les bonnes pratiques et les retours d’expérience entre élus d’une même région.
Un élu engagé
« Tous les élus qui le souhaitent peuvent s’engager dans le réseau, qu’ils soient maires, adjoints ou conseillers municipaux » précise Michel Maya, maire de Tramayes. La commune de Saône-et-Loire de 1 060 habitants s’inscrit déjà dans le dispositif Territoire à énergie positive depuis plusieurs années et s’est naturellement tournée vers ce réseau qui regroupe déjà 80 élus de la région.
« Nous participons à des réflexions, nous partageons les informations, organisons des visites de site, assistons à des séminaires… Les échanges permettent d’avancer plus vite et d’éviter des écueils. » Grâce à « Elus pour agir », les acteurs territoriaux disposent d’une bonne culture sur la transition écologique. « Les petites communes ont les mêmes problèmes que les grandes mais elles ont moins de personnel et de compétences pour gérer les dossiers. Les élus doivent donc faire eux-mêmes. »
Du concret
« En milieu rural, nous avons autant d’idées qu’en milieu urbain mais nous nous confrontons à la problématique de savoir comment faire et à qui s’adresser » explique Michel Maya. L’élu met l’accent sur le rôle essentiel de ce type de réseau et de l’Ademe qui se positionne comme un guide. « Nous prenons conscience de situations dont nous n’avons pas connaissance comme la présence de radon. Le réseau alerte, conseille et aide à mutualiser. L’Ademe nous oriente sur le choix des matériaux, la gestion de l’eau… et tous les sujets sur lesquels nous ne sommes pas compétents. »
Cela a été le cas lors de la transformation de l’ancienne école élémentaire de la commune en un tiers-lieu abritant un centre de formation tourné vers l’économie sociale et solidaire, l’Institut de Tramayes. L’élu, par l’intermédiaire de l’Ademe, a ainsi sollicité l’association Terragilis. « Elle nous interpelle sur plus de 250 points de vigilance comme la gestion et le réemploi des déchets de chantier. Nous essayons de répondre au mieux à ces questions pour aller vers l’excellence dans la mesure du possible, financièrement notamment. » Michel Maya rappelle que l’ADEME accompagne les élus locaux, notamment, sur la faisabilité, l’ingénierie que le financement. Le maire accueille par ailleurs sur son chantier tous les élus qui le souhaitent pour partager les bonnes pratiques.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert