Des radiologues à distance pour soutenir les déserts médicaux
En juillet dernier, Imadis ouvrait un huitième centre de téléradiologie à Dijon. Près d’une trentaine de radiologues vient en support des établissements hospitaliers partout en France.
Dans l’esprit collectif, quand il s’agit de passer un examen radiologique, un scanner, une échographie ou encore une IRM, il faut se rendre dans un cabinet ou en milieu hospitalier et attendre qu’un radiologue vienne présenter ses conclusions. Malheureusement, certains territoires et certains centres hospitaliers peinent à attirer les médecins spécialisés en radiologie. Parmi les initiatives qui veulent apporter une réponse à cette problématique, Imadis a ouvert son huitième centre de téléradiologie à Dijon en juillet dernier.
« La téléimagerie s’est développée depuis environ quinze ans sur le même principe que la téléconsultation. Imadis est née de l’idée de cinq radiologues lyonnais qui voulaient répondre aux besoins dans certains territoires, de nuit en particulier » précise Adrien Acquier, référent médical du centre de Dijon et praticien hospitalier. Quand un centre hospitalier a les moyens de faire de l’imagerie mais pas de l’interpréter, « nous intervenons en complément des équipes de radiologie en repos. C’est une façon de maintenir des radiologues sur les sites surtout pour ceux qui ont du mal à attirer des compétences. »
Depuis Dijon, pour toute la France
L’entreprise compte déjà six établissements hospitaliers de Bourgogne Franche-Comté parmi ses 115 clients : Les hôpitaux de Chalon-sur-Saône, de Semur-en-Auxois, de Paray-le-Monial, du Creusot, de Mâcon ou encore de Montceau-les-Mines. Pour autant, le centre de Dijon œuvre pour l’ensemble des structures partenaires, en Métropole mais aussi en Outre-Mer. Près de 30 radiologues travaillent au sein du centre, des libéraux mais aussi des personnels hospitaliers. « Tous les radiologues d’Imadis cumulent avec une activité en clinique ou en hôpital. »
Chaque jour, le centre de Dijon intervient dans l’intérêt d’environ 200 patients tandis que les huit centres, qui réunissent près de 400 radiologues en tout, traitent près de 1 200 patients par jour. « Nous avons des radiologues qui développent des spécialités donc nos tours de garde sont organisés pour qu’il y ait plusieurs médecins expérimentés pour intervenir, si nécessaire, sur les cas les plus pointus. »
Tout sur place
Dans la pratique, la majorité des équipes travaille de nuit pour palier l’absence de médecins dans les établissements. « Nous disposons de plusieurs chambres dans le centre et de tout le nécessaire pour être dans de bonnes conditions grâce à un service d’hôtellerie mis à disposition par Imadis. » Pour interpréter au mieux les images issues des scanners et autres IRM, Imadis s’appuie sur une intelligence artificielle. « Quatre algorithmes nous aident à détecter des spécificités afin de faciliter l’interprétation. Pour autant, l’IA ne remplacera pas le radiologue, elle vient au mieux conforter un diagnostic en apportant des réponses. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert