Dijon : 9 millions d’euros pour le projet du « Parc Eiffel »
Les abords du port du canal vont se muer en un vaste parc, organisé autour de trois activités : les jeux, l’événementiel et les guinguettes. Le programme, qui va durer un an et mobiliser 9 millions d’euros, a été présenté aux habitants.
Près de 200 habitants, des quartiers voisins du port du canal à Dijon, ont assisté à une réunion consacrée à la présentation du futur « Parc Eiffel ». Celui-ci, présenté par Pierre Pribetich, adjoint en charge de l’urbanisme s'étale sur 7 hectares, incluant le port du canal, ses environs et l'île aux oiseaux. Le « Parc Eiffel » s'annonce comme le troisième plus vaste de Dijon, après le parc de la Colombière (34,4 ha) et le parc de la Toison d'Or (9,5 ha).
L'initiative s'inscrit dans le cadre plus vaste de la requalification de l'avenue Jean Jaurès, avec une vision ambitieuse pour le XXIe siècle, comme l'explique Pribetich : « À Dijon, le XXe siècle a été celui du nord, le XXIe siècle sera celui du sud, avec l'opération « grands vergers du sud », qui réurbanisera, sur deux à trois décennies, près de 7 km de l'avenue Jean-Jaurès ».
Un projet à 10,8 millions d'euros
Le « Parc Eiffel » prévoit trois zones distinctes. Le long du quai Nicolas Rolin, le parking actuel sera remplacé par le "jardin des grands jeux", offrant des installations ludiques pour tous. La mairie entend, ainsi, « désimperméabiliser 6 700 m2 ». Un espace événementiel près de l’obélisque, destiné à recevoir diverses manifestations publiques et le "quai des guinguettes" complètent le tableau, offrant des espaces de détente et de divertissement.
Les travaux débuteront à l'automne 2024 et s'étendront sur une année, avec une inauguration officielle prévue à l'automne-hiver 2025. Une seconde phase, en 2026, envisage l'aménagement de 3 hectares supplémentaires. Le budget initial de la première phase s'élève à 9 millions d'euros, avec un coût total de 10,8 millions d'euros incluant la phase 2.
Des inquiétudes autour du projet
Dans la salle, les inquiétudes émergent. Une représentante des commerçants souligne les préoccupations liées à la suppression de stationnement. « Nos commerces ont besoin que les clients puissent accéder et stationner », estime-t-elle. En réponse, Dominique Martin-Gendre, élue en charge de la propreté de la ville, des travaux, des équipements urbains et mobilités, explique que « le grand parking du quai Nicolas Rolin disparaît, mais les stationnements, en face, près des commerces, sont conservés. Il y a 280 places actuellement, 169 seront conservées à l’issue des travaux ».
Une autre préoccupation concerne la sécurité, notamment dans le contexte animé du port du canal. Plusieurs habitants soulignent les problèmes d'alcoolisation estivale et la présence fréquente de dealers. Christophe Avena, élu du quartier des Bourroches, assure que l'aménagement du parc Eiffel « permettra de mieux éclairer, et donc de sécuriser les espaces du port du canal ».
Pour Aletheia Press, Arnaud Morel