Dijon : Le retour de la Chocolaterie de Bourgogne
Fermée en septembre 2021, la Chocolaterie de Bourgogne pourrait avoir une nouvelle vie grâce à son ancien directeur général, René Loquet. A 47 ans, il lance un nouveau projet, plus modeste que l’ancienne usine, mais avec déjà quelques ambitions.
Difficile de trouver un Dijonnais qui ne connait pas la Chocolaterie de Bourgogne. Au chocolat noir, blanc ou au lait, les escargots ont marqué les générations et la fermeture de l’usine en septembre 2021 avait largement déçu les habitants. Le 22 septembre prochain, la boutique de l’usine située rue de Cluj dans la zone Cap Nord ouvrira à nouveau ses portes, la production ayant repris dans un premier temps dans les locaux d’un industriel partenaire. « J’ai repris sept anciens salariés dont l’ancienne directrice R&D et un conducteur de ligne avec 25 ans d’expérience sur la machine à escargot » précise René Loquet, nouveau dirigeant qui emploie également trois intérimaires.
Dans la boutique flambant neuve, outre les escargots en chocolat fabriqués ces dernières semaines, les clients pourront savourer quelques spécialités régionales produites par les industriels agro-alimentaires du territoire.
Modeste…
« Sur les 60 000 m² de l’ancienne usine de la Chocolaterie de Bourgogne, je vais louer 1 000 m² au propriétaire, que je vais aménager afin d’exploiter 2 000 m². J’espère que nous pourrons y installer la production au premier semestre 2023 » détaille René Loquet. L’homme, ancien directeur général de la Chocolaterie de Bourgogne quand elle était sous pavillon espagnol, a relancé l’activité mais n’a pas repris l’entreprise. « J’ai créé la Chocolaterie des ducs de Bourgogne qui exploite la marque Chocolaterie de Bourgogne » insiste le nouveau dirigeant. Pour mener à bien son projet, il prévoit d’investir près de 700 000 euros sur ses fonds propres, ne s’entourant d’aucun investisseur ni d’aucun banquier, pour amorcer la production et la boutique.
« J’ai acheté du matériel neuf ainsi qu’une partie de l’ancien matériel de l’usine comme la marmite avec bras de mélange datant de l’époque Lanvin, qui sera installée dans un second temps, j’espère en milieu d’année 2023. »
…Mais ambitieux
Avec ce projet de « petite usine », René Loquet entend s’appuyer sur le passé pour initier un projet durable et rentable. A côté de la boutique, il prévoit notamment de vendre les chocolats dans les rayons des épiceries fines ainsi qu’auprès des collectivités, EHPAD, associations sportives, comités d’entreprise avec l’aide de l’association Ethicofil, chantier d’insertion dans la relation client à distance. « Dans un troisième temps, d’ici 18 mois j’espère, je chercherai des partenaires pour un développement plus large qui consistera à internationaliser une plus grosse ligne de production semi-industrielle afin de fournir des bonbons en marque blanche aux industriels de l’agro-alimentaire. »
A côté de ces nouveaux clients qui contribueront à renforcer la croissance, René Loquet pense aussi à s’ouvrir à l’international pour faire rayonner les escargots au chocolat de Bourgogne et d’autres produits à base de chocolat.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert