En Bourgogne Franche-Comté, la plasturgie s’inscrit dans toutes les transitions
La filière de la plasturgie de Bourgogne Franche-Comté, réunie au sein du syndicat Polyvia, se retrouvera le 12 octobre prochain à Dijon. L’occasion pour elle de s’interroger tant sur la transition environnementale que sur ses problématiques d’attractivité.
Sur près de 250 acteurs que compte la filière de la plasturgie en Bourgogne Franche-Comté, 145 sont membres du syndicat Polyvia. « Il s’agit surtout de petites PME avec, en moyenne, une trentaine de salariés, mais nous avons aussi de grands groupes » précise Aurélie Duc, déléguée régionale de Polyvia Bourgogne Franche-Comté. Ces entreprises interviennent principalement en tant que sous-traitantes pour les secteurs de l’automobile et de l’emballage pour la grande distribution. Soit, « les secteurs prépondérants dans notre région. » souligne la déléguée régionale. Le médical et le bâtiment arrivent juste après « puisque la plupart s’inscrivent dans une démarche multi-marchés. » poursuit-elle.
Vers un plastique durable
Toutefois, à l’heure où le plastic bashing se multiplie, montrant du doigt la filière comme un élément majeur de la pollution, les professionnels du secteur veulent s’inscrire dans une démarche vertueuse. En passant par la transition écologique et énergétique, incitée également par les obligations légales. « On s’intéresse à notre impact » souligne Christine Millet, présidente de Polyvia et dirigeante de Millet Plastics Group. La filière avait d’ailleurs sorti un livre blanc en mars 2022.
A l’occasion des rencontres annuelles qui se dérouleront à Dijon le 12 octobre prochain, réunissant une centaine d’acteurs de la plasturgie du territoire, la filière fera un point d’étape sur les engagements pris et la réalité des actions engagées. « Bilan carbone, décarbonation, intégration des matières plastiques recyclées pour une boucle vertueuse du plastique ou encore l’écoconception font parties de nos ambitions. » Pour montrer la mise en pratique de la théorie, Polyvia présentera des vidéos réalisées chez des adhérents ayant concrètement changé leur façon de produire. « On ne peut pas avoir un monde sans plastique, mais le plastique peut être vertueux » affirme Aurélie Duc.
Redorer l’image du plastique auprès des jeunes
Ces vidéos recouvrent également un objectif pédagogique, non seulement pour faire évoluer l’image d’une filière qui tente de s’inscrire au mieux dans la transition sociétale, mais pour attirer de nouveaux talents. « Avoir des entreprises plus respectueuses de l’environnement devient aussi un levier d’attractivité, car nous rencontrons, nous aussi, des problèmes de recrutement » insiste Christine Millet qui regrette qu’il y ait de moins en moins de filières techniques préparant aux métiers de la plasturgie. « Cela se traduit par un besoin d’accompagnement et de formation en interne. » Pour les deux représentantes, il faut avoir le goût du challenge et dépasser l’image négative que peut véhiculer le plastique.
« Le plastique contribue aussi à sauver des vies, il ne faut pas l’oublier » précise Aurélie Duc. Autour du thème « Les plasturgistes de Bourgogne Franche-Comté en transition pour leur attractivité », les professionnels de la filière et leurs partenaires, l’ADEME ou encore le Conseil régional, tenteront de trouver des éléments de réponse à leurs problématiques.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert