« En Côte-d’Or, trois embauches sur dix se font sur le marché invisible … »

L’observatoire du marché de l’emploi en Côte-d’Or, initié par Créativ’ et Randstad, met en lumière les évolutions au cours du premier semestre 2022. Les bassins d’emploi de Dijon, Beaune et Montbard ont vu le nombre d’offres proposées progresser de 37%.

Patrick Vanoli, directeur du pôle intelligence marché du groupe Randstad, Océane Charret-Godard, présidente de Créativ’ et conseillère de Dijon Métropole déléguée à l’emploi et Céline Degremont, coordinatrice territoriale du Dispositif Amont Qualification ont présenté les résultats de l’observatoire du marché de l’emploi. (Aletheia Press / Nadège Hubert)
Patrick Vanoli, directeur du pôle intelligence marché du groupe Randstad, Océane Charret-Godard, présidente de Créativ’ et conseillère de Dijon Métropole déléguée à l’emploi et Céline Degremont, coordinatrice territoriale du Dispositif Amont Qualification ont présenté les résultats de l’observatoire du marché de l’emploi. (Aletheia Press / Nadège Hubert)

33 243 offres d’emploi ont été publiées en Côte-d’Or au premier trimestre 2022. Ce chiffre marque une hausse de 37% du nombre d’offres par rapport au dernier trimestre 2021. Ces résultats sont le fruit du travail de l’observatoire du marché de l’emploi imaginé par Créativ’, le cluster emploi et formation du bassin dijonnais, et Randstad, l’un des leaders de l’intérim et du recrutement.

« Il s’agit d’un outil innovant pour le territoire qui va améliorer la connaissance du marché de l’emploi. Il s’adresse tant aux professionnels de l’accompagnement qu’aux demandeurs d’emploi qui pourront ainsi adapter leur démarche » a précisé Océane Charret-Godard, présidente de Créativ’ et conseillère de Dijon Métropole déléguée à l’emploi. Pour apporter une analyse fine du marché de travail, l’observatoire s’appuie non seulement sur les offres d’emploi publiées mais aussi sur celles qui restent du domaine de l’invisible.

« En Côte-d’Or, trois embauches sur dix se font sur le marché invisible, résultant d’une candidature spontanée, de la fin d’un stage, d’une cooptation… » a expliqué Patrick Vanoli, directeur du pôle intelligence marché du groupe Randstad. Pour mesurer ces recrutements discrets, l’observatoire fait coïncider les déclarations d’embauche et l’absence d’offre d’emploi correspondante.

Une photo du marché de l’emploi

Au premier trimestre 2022, l’observatoire fait apparaitre une progression des offres mais montre également l’attractivité de Dijon Métropole. « 75% des offres d’emploi se trouvent sur la Métropole et 19% à Beaune contre 6% pour le bassin de Montbard » détaille Patrick Vanoli. Les chiffres mettent également en lumière que 61% des offres proposées concernent des contrats en CDI, confirmant la volonté des entreprises de pérenniser leurs effectifs face à un marché de l’emploi volatil.

D’ailleurs, certains secteurs et métiers ressortent parmi les plus plébiscités. Si le tertiaire et la garde d’enfant ou le commercial arrive en tête à Dijon, à Beaune, le secteur de l’industrie s’impose comme le principal recruteur tandis que les ouvriers viticoles ont la cote. Dans le bassin de Montbard, les activités liées à la santé, au social et au sport prédominent dans les offres d’emploi et se traduisent par un manque d’infirmier et d’aide-soignant.

Au service du territoire

L’observatoire fera chaque semestre un focus sur quatre secteurs d’activité particulièrement représentés dans le département ou recrutant fortement : la construction, l’industrie, la santé et le tertiaire. « Les résultats publiés chaque trimestre sur les évolutions du marché seront disponibles sur le site de Créativ » a mentionné Océane Charret-Godard.

Pour les professionnels, comme Céline Degremont, coordinatrice territoriale du Dispositif Amont Qualification, DAQ, cet outil revêt plusieurs intérêts. « Il apporte une vision claire du marché du travail aux formateurs et acteurs de l’accompagnement pour guider notamment vers les métiers en tension. C’est aussi une façon de confirmer notre travail autour de ces métiers en tension et de nos journées découvertes. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert