Faciliter la mobilité électrique itinérante en Bourgogne

La mobilité électrique occupe de plus en plus l’esprit des élus locaux. Pour les guider dans leur démarche, l’association Bourgogne-Franche-Comté Mobilité Electrique les conseille et leur organise des sessions gratuites sur tout le territoire.

Les élus locaux peuvent s’appuyer sur l’association BFC Mobilité Electrique pour s’engager dans la voie de la transition. (© BFC ME)
Les élus locaux peuvent s’appuyer sur l’association BFC Mobilité Electrique pour s’engager dans la voie de la transition. (© BFC ME)

Emplacement, puissance, réglementation, financement… La mobilité électrique soulève de nombreuses questions auxquelles les élus cherchent des réponses pour inscrire leur collectivité dans une démarche de transition énergétique et faire face à l’obligation de réduire les gaz à effet de serre. « En France, un tiers des gaz à effet de serre provient des transports et la moitié des voitures particulières » précise Jean-Marc Jacques, responsable développement de l’association Bourgogne-Franche-Comté Mobilité Electrique. Même si la mobilité électrique participe à réduire les bruits particulièrement néfastes en ville et à améliorer la qualité de l’air, « les élus ruraux ont aussi leur pierre à apporter à l’édifice de la mobilité électrique. »

Des bornes pour tous

Alors que 90% des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, en milieu rural, les propriétaires de véhicule électrique vivent majoritairement en pavillon, facilitant cette opération. « Les 10% restants concernent l’itinérance où les recharges se font sur la route ou à destination. Il faut donc des bornes pour les visiteurs qui viennent dans une commune ou qui y passent. » Jean-Marc Jacques sait qu’il peut être difficile pour les administrés d’approuver l’investissement que représente une borne de recharge qui ne va pas les concerner, encourageant à faire preuve de pédagogie. « Ce service s’adressera à d’autres personnes que leurs administrés tout comme ces propriétaires de voiture électrique profiteront de bornes lors de leurs déplacements sur le territoire. Leur commune participe au maillage national mais il est inutile de mettre une borne dans chaque village. » Le financement peut alors s’envisager à l’échelle de la communauté de communes tandis que le Conseil régional lance une étude concertée pour définir ce maillage.

Conseiller avant d’agir

La présence d’une borne peut aussi s’accompagner d’un service de proximité afin que l’attente induite par la recharge coïncide avec un achat dans un commerce de la commune. « Il faut installer la bonne borne au bon endroit pour le bon usage » martèle Jean-Marc Jacques. Où faut-il installer la borne ? Quelle puissance faut-il choisir ? L’association BFC Mobilité Electrique se positionne comme un interlocuteur privilégié pour faire ses premiers pas sur le sujet. « Tous les élus n’ont pas les mêmes niveaux d’information et nous sommes là pour les aider et les guider vers les opérateurs agréés par le programme Advenir. » Ce dispositif de l’Etat permet aux collectivités de bénéficier de subventions pouvant atteindre 60% des coûts de la fourniture et de l’installation sous condition de respecter certains critères de puissance ou encore d’accessibilité. « Le programme court jusqu’en 2025 mais j’encourage les élus à se pencher dessus bien avant. Nous organisons des sessions de formation gratuites pour les élus et leurs équipes sur simple demande. » A l’horizon 2035, la France devrait compter 16 millions de véhicules électriques en circulation alors que l’objectif d’un million de voitures en 2022 sera atteint avant la fin de l’année.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert