Food Pilot, Agdatahub et Atol CD s’engagent pour la transition environnementale des filières agricoles.
Ce lundi 20 février à Dijon, les entreprises Food Pilot, Agdatahub et Atol Conseils et Développements ont officialisé leur collaboration pour accompagner les acteurs des filières agricoles et agro-alimentaires dans la réduction de leur empreinte environnementale. Soutenue par les pouvoirs publics, leur démarche novatrice va faciliter la récolte de données du champ au produit fini.
Pour Didier Livio, co-fondateur et CEO de Food Pilot, l’agroalimentaire est un puissant levier dans une perspective de développement durable : « C’est une supply chain qui a un fort impact climatique, qui fait à la fois partie du problème et des solutions. Le secteur subit beaucoup de pression notamment avec l’arrivée de l’affichage gouvernemental sur la base d’un ABCDE comme le nutri-score qui viendra signifier la performance environnementale du produit. À partir de 2024, une directive européenne va également faire passer de 1 500 à 50 000, le nombre d’entreprises soumises au reporting extra-financier. À cela, va être associée la directive sur le devoir de vigilance, il est donc important que les secteurs agricoles et agroalimentaires s’organisent pour servir cette demande pharaonique de datas pour une meilleure information publique et des consommateurs. »
Et toutes les études le montrent ; 83 % des consommateurs sont préoccupés par les questions écologiques, parfois même avant la question du pouvoir d’achat et cela risque d’influencer leurs pratiques d’achat dans les années à venir. L’enjeu est donc aussi d’arriver à renforcer la crédibilité des scores pour développer la confiance des consommateurs. Grâce à la collecte de données réelles depuis la plateforme de Food Pilot, les agriculteurs comme les entreprises de l'agroalimentaire peuvent ainsi piloter leur empreinte produit et leur empreinte RSE et publier l’ensemble de ces données dans leurs scores internes et ceux existants (éco score gouvernementale,Yuka…) « Cela leur permet de se situer et potentiellement d’améliorer leurs pratiques pour obtenir une meilleure note. » précise Didier Livio.
Valorisation des acteurs et des produits
Grâce à la création par l’ADEME de la base de données Agribalyse, il y a plus de 10 ans, il est possible de connaître le poids environnemental d’un produit alimentaire de référence. Mais ces données sont dites “génériques” car basées sur les pratiques les plus usitées en France, donc essentiellement conventionnelles. Grâce à un système innovant imaginé par Food Pilot qui s’appuie sur le système des datas et des questionnaires semi-spécifiques, un deuxième et un troisième niveau d’analyse vont permettre de venir rehausser le score pour les entreprises ayant des pratiques vertueuses. Grâce à ces données plus fidèles aux pratiques de chacun, et la mise en place d’un système de vérification via Bureau Véritas, les scores ainsi obtenus permettront également une meilleure valorisation des produits comme des acteurs. En tant qu’intermédiaire de données, tiers de confiance du secteur agricole, Agdatahub est l’un des maillons essentiels de cette chaîne de données tout comme Atol Conseils et Développements responsable notamment du développement pour les Chambres d’Agriculture France de la solution digitale “Mes Parcelles”.
Pour Frédéric Imbert, directeur R&D de Dijon Céréales, « l'enjeu est aussi de garder la valeur pour le monde agricole autour de la valorisation des pratiques à travers la numérisation et la modélisation des actes de production sur l’impact environnemental. » Grâce au concours de la coopérative céréalière, la baguette Dijon Céréales sera ainsi le premier produit scoré sur données réelles et fera l’objet d’une présentation au Salon de l’Agriculture prochainement. Pour cette démarche, les entreprises ont reçu le label « France 2030 » du gouvernement qui a pour objectif de soutenir le développement de technologies innovantes et d’appuyer la transition écologique. Les trois partenaires ont bénéficié d’une subvention de près d’un million d’euros pour financer leur programme de recherche.
Pour Aletheia Press, Sophie Brignoli