L’université de Bourgogne fait sa rentrée
Dans les locaux en cours d’agrandissement de l’ESIREM, Vincent Thomas, président de l’université de Bourgogne, a présenté les nouveautés de cette rentrée. A côté des chiffres des effectifs, il a notamment souhaité mettre l’accent sur un contexte budgétaire contraint.
33 418 étudiants de 3 326 nationalités, 2 838 agents, dont 1 537 enseignants et enseignants-chercheurs, 400 diplômes proposés… La rentrée de l’université de Bourgogne se traduit d’abord en chiffres. Mais c’est un autre chiffre sur lequel Vincent Thomas, président de l’université, a souhaité mettre l’accent, celui de son budget : 242 millions d’euros. « Nous sommes dans un contexte budgétaire et financier quelque peu contraint où l’Etat a pris des mesures qui ne compensent pas certaines dépenses. » Parmi ces mesures, celles qui pèsent sur le budget, le président a aussi évoqué le glissement vieillissement technicité, GVT, qui correspond à l’augmentation du point d’indice d’ancienneté des personnels, ou encore à la hausse des dépenses de fluides.
« Au total, cela représente 15 millions d’euros par an. Alors que nous étions excédentaires de 11 millions d’euros il y a deux ans, nous sommes dans une trajectoire descendante inquiétante qui a un impact sur l’autonomie de l’établissement. » précise le président. Pour autant, l’université de Bourgogne entend poursuivre une politique dynamique, au registre des recrutements entre autres. L’objectif est de renouveler 56 postes d’enseignants et enseignants-chercheurs ou encore 74 postes d’attachés temporaires d’enseignement et de recherche pour les doctorants en fin de thèse, enfin, 23 postes contractuels transformés en CDI.
L’avenir de l’UB
« Après avoir célébré les 300 ans de l’université l’an dernier, nous préparons le prochain siècle avec la construction du projet d’Etablissement public expérimental, EPE. » annonce Vincent Thomas. Plusieurs établissements ont décidé de s’associer à l’université de Bourgogne pour bâtir cette nouvelle instance. Ensemble, ils représenteront plus de 2 000 enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs, mais aussi près de 39 000 étudiants pour un budget global d’1,1 milliard d’euros. Si le nom du futur établissement n’est pas encore officiel, l’EPE déclinera son travail autour de trois enjeux sociétaux et territoriaux qui seront repris dans trois graduate schools.
« Le premier sera consacré à la transition intelligente qui couvrira aussi bien la smart city que la performance culturelle ou sportive associées à l’intelligence artificielle. » indique le président. Les deux autres répondront au défi d’une approche de santé globale, le concept de One Health, et à celui du patrimoine matériel et immatériel qui traitera de la vigne par exemple.
Une rentrée avec ses nouveautés
La rentrée 2023 – 2024 de l’université de Bourgogne s’accompagne également de quelques nouveautés, à commencer par de nouvelles formations à distance comme l’ouverture de la filière PASS sur le campus d’Auxerre qui se destine aux étudiants en médecine. Au registre des nouveautés, Vincent Thomas a également évoqué la mise en place de la plateforme Mon Master. « Il s’agit d’avoir de la visibilité sur les masters proposés localement, mais aussi nationaux. A l’université de Bourgogne, une centaine de formations sont proposées avec 2 000 places offertes en continu ou en alternance. Les 200 places restantes sont en cours d’attribution. » conclu le président.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert