La Bourgogne-Franche-Comté sort le grand jeu !
Le Salon de l’agriculture 2020 a mis la race charolaise à l’honneur en choisissant comme égérie, une belle vache au doux nom d’Idéale. Une occasion aussi de de valoriser l’agriculture et les savoir-faire exceptionnels des producteurs de Bourgogne Franche-Comté pendant 9 jours.
Facile à repérer au milieu des 1000 exposants du salon, les stands de la région Bourgogne-Franche- Comté se sont parés d’une belle couleur or. Pour Marie-Guite Dufay, Présidente de région, c’est finalement très logique : « C’est la couleur de la réussite et de ce qui se fait de mieux ! ». La région se concentrait autour de deux pôles remarquablement bien placés. Le premier baptisé « Ma Région Mémeuh ! », situé au centre et à l’entrée du grand hall1, était dédié à la promotion des races Charolaises, Montbéliardes et au mouton Charolais. Eleveurs, producteurs s’y sont succédés pour faire déguster les fromages et les viandes et pour participer aux animations. Le second pôle régional toujours ceinturé de couleur or, s’est implanté dans le hall 3 dédié aux « produits et saveurs de France ».
La région soutient son agriculture
La Région se mobilise pour ses 51 000 agriculteurs. Près de 2300 jeunes agriculteurs ont été aidés depuis 2014 et plus de 5000 exploitations ont été accompagnées pour leurs investissements. En 2019, elle a œuvré pour le déblocage de 10 millions d’€ pour les agriculteurs touchés par la sècheresse. De plus elle a prévu 13.3 millions d’€ pour le secteur agricole en 2020, dans un contexte difficile où les évolutions sont nécessaires. Pour les élus qui ont sillonné mercredi les allées du Salon passant des taureaux aux agneaux charolais, et goûtant toutes les spécialités, la priorité reste en substance de : « créer et de partager la valeur ajoutée, de soutenir et encourager une agriculture diversifiée et durable ». Marie-Guite Dufay, Présidente de Région, met en avant la devise : « Quand on fait du bon, on se fait du bien ! ». Elle appelle en plus à la prudence quant aux campagnes de remise en cause de la viande dans l’alimentation. « On oublie que l’élevage permet l’entretien des prairies, très utiles pour capter le gaz carbonique. Il est donc nécessaire pour notre région et pour la planète ! ». Le paysage charollais façonné par l’élevage est d’ailleurs un candidat sérieux au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est la première fois qu’un paysage culturel lié à l’élevage bovin sera élu, ce qui constituera une belle reconnaissance pour le berceau de la race charolaise.
La Saône-et-Loire fait ouverture
Le département de Saône et Loire était plus particulièrement à l’honneur les deux premiers jours du Salon, avec la présence du chef Philippe Dumoux et de nombreux producteurs avec comme slogan « Goûtez l’excellence ! » et des animations autour des agriculteurs et de leurs produits : viandes, fromages, vins, confitures et mêmes escargots. Chloé Pimont, éleveuse de mouton charollais dans le Morvan, proposait par exemple ses dérivés de l’agneau, terrines laine et savons… Anne Vaffier, ses confitures originales…Guillaume Mateul, éleveur de charollais à Coudry (71) présentait Norvège, une belle génisse qui a reçu le trophée d’excellence en qualité bouchère et qui représente toutes les qualités de la race charolaise avec sa musculature très développée à l’arrière. « Dans mon élevage, les vaches valorisent l’herbe et l’herbe valorise la viande goûteuse et persillée ». Cet éleveur de Bœuf de Charoles AOP, comme de nombreux autres agriculteurs de Bourgogne Franche Comté est déterminé à privilégier la qualité sur la quantité.
Pour Aletheia Press, Agnès Guillaumin