La friche Nordéon entame sa renaissance
La transformation de la friche Nordéon touche bientôt à sa fin avec en ligne de mire un site industriel clé en main France 2030 disponible pour un futur repreneur dès 2025.
La dernière cheminée de l’ancienne usine Philips est tombée sur les sept hectares de la friche industrielle Nordéon sur la zone SaôneOr. Le site emblématique de Chalon-sur-Saône est resté en activité de 1950 à 2017 puis a été racheté par la collectivité en 2021. « Nous avons voulu en faire une opportunité pour que le site ne devienne pas une friche inexploitée » souligne Sébastien Martin, président de la communauté d’agglomération du Grand Chalon. L’élu a en effet obtenu la labellisation de la friche en « site industriel clé en main France 2030 » afin qu’il puisse, dès la fin des travaux de réhabilitation, accueillir des activités industrielles.
Dans le cadre de cette labellisation, la friche Nordéon profite de l’anticipation des procédures relatives à l’urbanisme, à l’archéologie préventive et à l’environnement. Cette démarche vise à faciliter l’instruction des autorisations nécessaires à l’implantation d’activités industrielles dans des délais maîtrisés. Pour donner une seconde vie à ce site, 7 millions d’euros ont été engagés avec le soutien à hauteur de 3,52 millions d’euros de l’Ademe, la Région ou encore la Banque des territoires.
Un avenir sous le signe de l’emploi
Pour le territoire, la friche Nordéon s’inscrit dans un important plan de réindustrialisation. « Sept autres usines sont en cours d’installation ou en train de sortir de terre sur SaôneOr. La dernière en date est CMPHY, expert du contrôle non destructif, très sollicité dans le nucléaire, qui accroit ses activités. A côté, Atlantic poursuit les travaux d’implantation sur 19 hectares. »
L’élu voudrait que les sept hectares disponibles dès 2025 se destinent à une activité industrielle de production de biens manufacturés. « Je souhaite un grand nom de l’industrie pour remplacer Philips, soit un leader dans son domaine soit une belle entreprise française ou européenne. Par contre, je ne veux pas morceler le site, le diviser en deux au maximum. »
Un futur acquéreur industriel serait également synonyme d’emplois, Sébastien Martin imaginant déjà entre 100 ou 200 personnes travailler sur le site. En parallèle, la déconstruction de l’ancienne usine se veut exemplaire. « La démolition des 24 000 m² de bâti a généré environ 45 000 tonnes de gravats dont la plupart seront réemployés pour réaliser la plateforme qui recevra les nouvelles constructions. »
Multiplier ses chances de succès
Pour très vite trouver un acquéreur, les services du Grand Chalon ont écrit aux entreprises du CAC 40 pour leur présenter le site. « Nous allons également adresser un courrier aux entreprises du Grand Est qui comptent 200 à 2 000 salariés pour le cas où elles voudraient s’agrandir sans s’éloigner de leur siège. » Parallèlement, Sébastien Martin a récemment inauguré un nouveau demi-diffuseur autoroutier pour améliorer l’accès de la zone industrielle à l’A6. « On renforce encore la compétitivité du site ! »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert