La Manufacture Perrin investit pour consommer moins d’énergie
Installée dans ses ateliers de Montceau-les-Mines depuis 1924, la Manufacture Perrin réduit sa consommation d’électricité. Dernier investissement en date, des panneaux photovoltaïques.
Spécialiste de la fabrication de chaussettes et de collants, la Manufacture Perrin mise sur la qualité du Made in France. L’entreprise, installée depuis 1924 dans ses ateliers Montceau-les-Mines, a également engagé, depuis plusieurs années, des investissements pour rationaliser sa consommation d’énergie. Un pari loin d’être évident étant donné l’âge des bâtiments.
Consommer moins d’électricité…
« La bonneterie s’est agrandie avec de nouveaux bâtiments construits dans les années 40. Puis nous avons fait l’acquisition du bâtiment voisin, datant des années 60. » explique Franck Couturier, directeur commercial. Autant de bâtiments que l’entreprise doit chauffer et éclairer. « Nous dépensions 80 000 euros d’électricité et 40 000 euros de gaz, soit un total de 120 000 euros. Avec l’augmentation des prix, nous devrions atteindre 300 000 euros dont 220 000 euros pour l’électricité » détaille Franck Couturier.
Si la bonneterie ne peut modifier sa consommation de gaz, elle a décidé d’influer sur celle d’électricité. « Nous avons commencé par changer notre éclairage en remplaçant les néons par des leds. » Après deux ans et 20 000 euros d’investissement, 30% d’économie sur l’éclairage ont été réalisés. « Nous avons également revu notre façon de consommer en sensibilisant le personnel et en revoyant notre façon d’éclairer les ateliers en réorganisant le travail afin de rationaliser les consommations. »
Et en produire
En parallèle, 360 000 euros ont été investis dans l’installation de 773 panneaux photovoltaïques. « Ils vont produire 320 000 KwH d’énergie propre soit 35% de nos besoins annuels en électricité. Il faudra quatre ans et demi pour amortir l’investissement. » Installés pendant deux mois par la société mâconnaise Planète Plus, les panneaux produisent de l’électricité depuis la mi-août et devraient fonctionner pendant vingt-cinq ans.
Si la réalité économique a motivé ces travaux, l’investissement de l’entreprise s’inscrit également dans une démarche vertueuse. Une façon de renforcer son image et son développement qui s’appuient sur la promotion de marques françaises complémentaires. Depuis sept ans, l’entreprise a ainsi ouvert un concept de magasin distribuant des marques 100% françaises comme le Slip Français, les jeans 1083 ou encore les chaussures Ector, réalisées à partir de matériaux recyclés et elles-mêmes recyclables.
En parallèle, la Manufacture Perrin profite de détaillants multimarques pour distribuer ses chaussettes en France mais aussi de 200 points de vente à l’export qui représentent « 8% de notre chiffre d’affaires » précise Franck Couturier. « Nous nous appuyons sur des produits français de qualité, solides et confortables, qui durent plus longtemps. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert