La start-up Interstis veut concurrencer les GAFA américains
Face aux GAFA américains, Google, Amazon, Facebook et Apple, l’entreprise Interstis veut proposer une alternative française garantissant la sécurité des données et un travail en équipe facilité. Installée au Creusot et à Paris, Interstis ne cesse de renforcer ses effectifs pour répondre à son objectif.
Visio-conférence, agenda collaboratif, annuaire, gestion électronique des documents, gestion de projet, discussion instantanée, outil de sondage et de vote… La plateforme collaborative Interstis possède l’ensemble des fonctionnalités permettant de travailler en équipe et à distance. « Notre dernière application, le workflow, consiste en la dématérialisation des procédures et des circuits de validation. Elle permet de suivre le cheminement d’une note dans le processus de décision sans avoir à envoyer des mails puisque les personnes concernées reçoivent des notifications » explique Clémentine Makangila, directrice de la communication chez Interstis.
La start-up née en 2014 mise sur la simplicité de ses usages. « Il existe beaucoup de module collaboratif mais en général, nous n’utilisons que 5 à 10% des fonctionnalités. Nous nous focalisons sur l’essentiel et sur ce qui est utile. » Il ne manque plus qu’à la plateforme de proposer une solution intégrant les mails, mais une levée de fonds prévue à l’été 2022 devrait y remédier. « D’ici la fin de l’année 2022, nous voulons construire une offre complète pour devenir une alternative française à Office 365. »
Question de souveraineté
Homologuée agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) pour garantir la sécurité de son système, Interstis collabore tout autant avec des collectivités, qu’avec les services de l’Etat , des associations, des professionnels de santé ou encore des entreprises comme Unilever France. « Nous devons dépasser le monopole des applications américaines avec une solution 100% française et une maitrise et une sécurisation des données. »
Le Cloud Act auquel sont soumis les fournisseurs américains, autorise en effet le gouvernement américain à avoir accès aux données des serveurs, posant un problème de sécurité, de confidentialité, que ce soit pour l’Etat ou les entreprises qui y ont recours. La solution imaginée par Intersis est utilisée par plus de 150 000 personnes partout en France, jusqu’au Conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Une belle croissance
Fondée par un Creusotin, Nicolas Huez, et un parisien, Thomas Balladur, Interstis possède deux antennes. La bourguignonne abritant pour l’heure 7 des 25 salariés et se consacrant à un pôle technique va recruter plus largement pour répondre aux objectifs de l’entreprise. D’ici la fin d’année 2022, les effectifs d'Interdits devraient doubler. Entre 2020 et 2021, le chiffre d’affaires de la start-up est passé de 400 000 à 1,3 million d’euros, montrant tout son potentiel.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert