Laines Plassard : du catalogue à la boutique en ligne
Fondée en 1879 à Varennes-sous-Dun, l’entreprise Laines Plassard continue à séduire les amateurs de tricot. D’abord tournée vers les professionnels, grâce à la digitalisation, elle a vu ses ventes grimper en flèche pendant le confinement.
100 % naturelle, plus poilue avec du mohair ou avec des matières recyclées, plutôt de couleur moutarde ou terracotta, les Laines Plassard s’inscrivent dans les tendances pour imaginer les laines de demain. Depuis qu’elle a vu le jour en 1879 dans le petit village de Varennes-sous-Dun en Saône-et-Loire, l’entreprise crée les mélanges qui donneront naissance à des pelotes de laines. « On crée les collections au regard de la mode, des demandes de nos clients et de ce qui manque à notre gamme » explique Grégory Fournier, le dirigeant.
Particulièrement enthousiaste, il reconnait avoir eu quelques hésitations avant de reprendre l’entreprise en janvier 2017. « J’avais une image un peu vieillissante du tricot, j’avais le souvenir de ma mère et le sentiment d’une activité tombée en désuétude, mais ce n’est pas le cas du tout. » Les Laines Plassard répondaient par ailleurs aux critères que le repreneur s’était fixé : une proximité géographique, un secteur capable d’innover, une clientèle et une équipe sympathique pour des relations constructives.
Le bon patron
Chaque année, l’entreprise conçoit des laines simples, 100 % acrylique pour les entrées de gamme, ou 100 % cachemire pour une qualité plus élevée. « Nous sortons deux collections par an. 80 % du chiffre d’affaires repose sur celle correspondant à l’automne-hiver, entre septembre et février » précise Grégory Fournier. Les Laines Plassard comptent 70 références qui varient en fonction des cinq à sept nouveautés qui font leur entrée à chaque saison.
« Une fois que nous avons composé notre gamme, nous créons des modèles pour inspirer nos clients avec des vêtements pour femme, homme, enfant, bébé, mais aussi pour la décoration. » Le bureau du stylisme de l’entreprise met ainsi une trentaine de patrons dans chacun des sept catalogues qu’elle édite. Ce sont donc environ 200 modèles qui sont dessinés chaque année.
De la boutique à internet
Le chiffre d’affaires de trois millions d’euros repose sur trois canaux de distribution. Le premier repose sur 500 boutiques et merceries situées dans les centres-villes en France ainsi qu’au Japon, au Canada, en Australie ou dans les pays nordiques. Les Laines Plassard disposent aussi de cinq magasins en nom propre à proximité de Lyon, Vichy, Grenoble, Clermont-Ferrand et à l’usine.
« Notre boutique en ligne, créée en 2019, a quant à elle, pris son envol avec le confinement. Bien que l’entreprise soit rentable, notre chiffre d’affaires était en recul depuis quelques années, mais la tendance s’est inversée. Même si cela s’est un peu calmé avec la reprise, le portefeuille de commande est rassurant. » Sollicité quand les gens ont été assigné à leur domicile, le tricot s’est révélé, aux dires des clients de l’entreprise, une activité proche de la méditation. La digitalisation répond à toutes les clientèles tout en la rajeunissant, changeant ainsi l’image de cette activité.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert