Le bailleur social Orvitis transforme l’ancien foyer des jeunes travailleuses dijonnais

Le vaste bâtiment principal, boulevard de la Trémouille, accueillera une résidence pour seniors actifs, tandis que deux maisons attenantes seront transformées en logements étudiants et jeunes actifs.

Le foyer des jeunes travailleuses, boulevard de la Trémouille. (@Aletheia Press/ Arnaud Morel)
Le foyer des jeunes travailleuses, boulevard de la Trémouille. (@Aletheia Press/ Arnaud Morel)

Le foyer des jeunes travailleuses de Dijon, boulevard de la Trémouille, sera bientôt le théâtre du projet le plus ambitieux de l'organisme de logement social départemental Orvitis. Le programme conduit par le bailleur intègre la rénovation et la transformation de ce bâtiment de six étages ainsi que de deux maisons anciennes attenantes, pour créer une résidence pour seniors actifs, des logements pour étudiants et jeunes actifs, et 320 mètres carrés d'espace de bureaux.

Le foyer, qui était à l'arrêt depuis 2020, est confié, en 2022, à Orvitis qui bénéficie d'un bail emphytéotique de quarante ans. François-Xavier Dugourd, président d'Orvitis et vice-président du Conseil départemental, explique que « l'association qui gérait le foyer a vu dans notre projet un moyen de poursuivre la vocation sociale de ces lieux ».

7,5 millions d’euros

Les études techniques préalables, menées pendant près de deux ans, ont révélé l'une des complexités des rénovations patrimoniales. « Nous avons effectué de nombreux carottages qui ont révélé la présence d'amiante, de peintures au plomb et de mâchefers, ainsi que quelques autres surprises qui augmentent les coûts et la durée de dépollution », analyse Sandrine Boyer, directrice technique chez Orvitis. Le budget global de l'opération s’élève ainsi à environ 7,5 millions d'euros, en intégrant les phases de diagnostic et de dépollution préalables.

L'autre défi majeur de ce chantier réside dans son emplacement en plein cœur de la ville et à l’immédiate proximité de la Banque de France, avec des problèmes d'accessibilité complexes à solutionner. « Nous envisageons de déplacer la station de vélos Divia et de créer une entrée provisoire dans le bâtiment ancien adjacent à l'immeuble de 1954. Si nous optons pour cette solution, nous déconstruirons puis reconstruirons à l'identique, conformément aux recommandations de l'architecte des bâtiments de France », estime la directrice technique.

Les vitraux témoignent de l’histoire religieuse et sociale de l’édifice. (@Aletheia Press/ Arnaud Morel)

Deux colocations intergénérationnelles

La qualité de la structure du bâtiment offre des perspectives de bonnes performances énergétiques à l'issue de la rénovation. Toutes les menuiseries seront remplacées et certaines zones bénéficieront d'une isolation renforcée, notamment au sixième et dernier étage, qui offre une vue exceptionnelle sur Dijon. C'est à cet étage qu'Orvitis prévoit d'installer deux appartements T4 en « colocation intergénérationnelle » de 70 à 80 mètres carrés. Chaque colocataire disposera de sa propre chambre et salle de bain, tandis qu'un salon et des espaces communs faciliteront les interactions intergénérationnelles.

La majeure partie du bâtiment de 1954 abritera la résidence pour seniors actifs « Sérénitis », composée de 21 logements, principalement des T2/T3. Deux maisons du XIXe siècle, adjacentes au bâtiment de six étages, abriteront 19 logements « Locizi » conçus pour les étudiants, et six appartements plus spacieux, réservés aux jeunes actifs. Le chantier passera à la phase opérationnelle d'ici la fin de l'année et devrait se prolonger jusqu'à la fin de 2025.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel