Le centre de tri de Dijon Métropole change de dimension
Depuis son ouverture en 2007, le centre de tri de Dijon Métropole n’a cessé d’évoluer pour arriver à environ 25 000 tonnes de déchets triés chaque année. De nouveaux aménagements sont prévus pour accroître encore ces quantités dès janvier 2023 en s’appuyant en parallèle sur le travail d’une trentaine de trieurs en insertion.
Le cap des 300 000 tonnes de déchets triés a été franchi par le centre de tri de Dijon Métropole. Depuis 15 ans, ces quantités ont progressivement augmenté, atteignant environ 25 000 tonnes annuelles aujourd’hui. Cette montée en puissance repose à la fois sur une habitude prise peu à peu par les habitants mais surtout sur l’accroissement des populations concernées. « Au début, le centre triait les déchets de 70 % des habitants de Côte-d’Or contre 90 % aujourd’hui » précise Jean-Patrick Masson, vice-président de Dijon métropole en charge de la transition écologique, des déchets, des énergies renouvelables notamment. Le centre accueille également de nouveaux produits, des bouteilles en plastique ayant par exemple remplacé des bouteilles en verre. « Le centre triera 35 000 tonnes de déchets par an à partir de 2023. »
Un centre évolutif
Le site du centre de tri situé au nord de la métropole va se transformer avec la construction d’une extension destinée à installer un nouveau process. « Les capacités vont augmenter et les nouveaux équipements nous permettront de trier tous les emballages plastiques, du film qui entoure les packs d’eau au pot de yaourt. L’investissement est estimé à 25 millions d’euros mais l’évolution du prix des métaux risque d’entrainer des variations du budget que nous ne pouvons pas maitriser » s’inquiète Jean-Patrick Masson. Pendant la durée des travaux, les habitants du territoire n'auront pas à changer leurs habitudes, le centre devrait fonctionner sans discontinuer.
« Nous stockerons les déchets récoltés pendant l’été pour les trier ultérieurement ou les confier à un autre centre. Le nouveau site sera opérationnel à la fin de l’année 2023 après les indispensables phases de test. » Pour suivre l’évolution des produits susceptibles d’être triés, l’élu rappelle le rôle de l’application « Mon service déchets » qui guide les habitants dans la répartition des déchets entre les différentes poubelles.
S’insérer par le tri
Les modifications apportées au centre de tri nécessiteront toujours l’intervention d’une trentaine de trieurs, tous en insertion. « Cette activité représente une opportunité de reprendre pied dans le monde du travail. » Depuis l’ouverture du site, 590 personnes en insertion ont ainsi renoué avec l’emploi. Généralement en poste sur une période de 18 mois, les trieurs poursuivent ensuite leur parcours professionnel, forts des compétences acquises.
« Les trieurs font preuve de rigueur, ils assurent un contrôle qualité en bout de chaine pour écarter ce qui ne va pas dans le processus et remettre dans le circuit ce qui en serait sorti. Ils doivent avoir l’œil et le geste sûr. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert