Longvic : Béricap investit 25 millions d’euros pour répondre à la réglementation européenne
Pour répondre à l’évolution de la réglementation européenne sur les bouchons des boissons, l’industriel Béricap France engage 25 millions d’euros d’investissement sur son site de Longvic. Cette enveloppe sera complétée d’environ 6,5 millions d’euros pour maintenir les équipements et poursuivre sa transformation vers l’usine 4.0 d’ici 2025.
Au 1er juillet 2024, les bouchons de boisson devront rester attachés à leur bouteille. Cette future réglementation européenne résulte notamment d’une volonté nationale. « Les Français ne font pas figure de bons élèves à l’échelle européenne puisqu’ils ne trient que 55 % des volumes de bouteilles alors que les Allemands trient 88 % des contenants, les Hollandais 95 %, comme les Belges, tandis que les Suédois avoisinent les 100 % du volume de bouteilles recyclées » explique Jean-Jacques Alexis, président de Béricap France. La filiale française du spécialiste des produits en plastique et en caoutchouc compte 300 salariés dont 230 sont implantés à Longvic. Alors que Béricap rayonne dans une vingtaine de pays avec autant d’usines, le site côte-d’orien réalise des bouchons pour les activités boisson, nourriture ; comme le miel, les huiles ; et des bouchons spécifiques pour les recharges de vapoteuse.
Suivre les directives européennes
Pour répondre à la réglementation à venir sur les boissons, Béricap France réalisera un investissement de 25 millions d’euros entre février 2022 et mars 2024. « Nous avons mis en place un plan de transformation et modifions en partie 16 lignes de produits dédiées aux boissons » affirme Jean-Jacques Alexis. De nouvelles lignes d’injection plastique, de nouveaux moules, des lignes de slittage ; pour la prédécoupe de la bague du bouchon ; mais aussi de production et d’assemblage vont ainsi voir le jour. En parallèle, le responsable français intègre une vingtaine d’apprentis.
« Nous devons compléter nos compétences pour faciliter l’intégration des nouvelles technologies. Nous avons donc la volonté et la capacité d’intégrer ces jeunes à l’issue de leur formation. » note le dirigeant. Pour le responsable du site, l’objectif est de réaliser l’intégration des équipements et des compétences avant la fin du premier trimestre 2024.
D’autres investissements
En parallèle, l’entreprise engage cinq millions d’euros pour maintenir d’autres activités à leur niveau de sécurité et améliorer le développement de nouveaux produits. « Nous travaillons par exemple sur un bouchon lié à l’alimentaire avec des procédés d’assemblage multi-pièces » indique-t-il sans vouloir en dire plus. Jean-Jacques Alexis évoque par ailleurs un plan d’industrialisation visant à automatiser les process. « Cette réglementation vient bousculer le projet initial sur quatre ans, destiné à sécuriser les personnes et à leur éviter les tâches sans valeur ajoutée. » Dès l’été 2024, il entend reprendre son projet et débloquer entre 1,5 et 2 millions d’euros complémentaires pour installer des cobots et un système d’emballage automatique des produits. Des investissements qui accompagneront également la volonté d’intégrer de nouvelles activités comme les bouchons industriels.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert