Lyveat se fait une place dans le secteur de la livraison de repas
Privilégiant les villes de taille intermédiaire, la start-up française Lyveat prend ses quartiers à Mâcon. Misant sur une zone de livraison étendue par rapport à ses concurrents, sur des frais réduits pour les restaurateurs et sur une plus juste rétribution des livreurs, l’entreprise entend rivaliser avec les grands noms du secteur.
Plus de 130 agglomérations, de 2 000 à 60 000 habitants, profitent des services de livraison de Lyveat. Mâcon a rejoint la liste des villes concernées depuis juin 2021. « Nous avons débuté par une phase de rodage avec un premier partenaire et nous montons en puissance à la rentrée avec 22 restaurants sur la zone, à Mâcon et dans les environs comme Saint-Laurent-sur-Saône » précise Enzo Chagny, l’un des co-fondateurs de Lyveat. Le jeune homme de 22 ans et son associé, Maxime Villeneuve, 23 ans, ont imaginé leur concept à l’été 2019. « Dans les villes intermédiaires comme Oyonnax (Ain) dont nous sommes originaires, il n’y avait pas de système de livraison de repas disponible, à moins que les pizzerias n’aient un scooter. » En réponse, les deux hommes, l’un ingénieur informatique, l’autre spécialisé dans la gestion des entreprises, donnent naissance à leur application et s’associent à leur premier restaurant en février 2020, à Oyonnax.
Se démarquer des autres
Si l’application et le site internet de Lyveat présentent de nombreuses similitudes avec ceux de la concurrence, la start-up française se différencie par les frais pratiqués auprès des restaurateurs. « Nous prenons 25 % de commission sur chaque euro de vente quand les autres acteurs peuvent demander jusqu’à 35 %. Le restaurant est ensuite libre d’augmenter ses prix sur la plateforme. » Enzo Chagny met en avant d’autres distinctions comme une zone de livraison étendue à 30 kilomètres autour du restaurant pour qu’un milieu plus rural en bénéficie aussi.
« Nous fournissons une caisse isotherme adaptée aux longs trajets aux livreurs pour garantir le maintien de la température. » Par ailleurs, Lyveat reverse la totalité des frais de livraison aux livreurs. « Nous estimons qu’ils gagnent ainsi 30 à 40 % de plus que sur d’autres plateformes. » Ce personnel, généralement autoentrepreneur, reçoit un euro du kilomètre entre le restaurant et le domicile de livraison ainsi que deux euros de prise en charge. « Nous sommes même parfois sollicités par des sociétés de transport léger pour réaliser ces livraisons. »
Une jeune pousse française
Désormais présente sur l’ensemble du territoire face aux grands noms de la livraison de repas, Lyveat s’appuie sur cinq à six restaurants en moyenne par agglomération. Elle se rémunère sur les commissions versées par les restaurants et affiche une forte croissance. D’ailleurs, la jeune entreprise a recruté 45 personnes depuis sa création en 2019. « Nous avons été intégrés au mouvement de la French Tech et nous en sommes fiers » se réjouit Enzo Chagny.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert