Pharmacie, chimie...

Marc Ferracci rencontre l’industrie de la santé en Côte-d’Or

Le ministre de l’industrie a profité d’une visite en Côte-d’Or jeudi 24 octobre pour mettre l’accent sur l’industrie de la santé. Il a débuté son déplacement à Dijon en rencontrant des startups et acteurs de l’innovation médicale avant de se rendre à chez le fabricant de prothèses Proteor à Seurre.

En visite chez Proteor, le ministre de l’industrie a rappelé l’importance d’une industrie qui maille le territoire. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)
En visite chez Proteor, le ministre de l’industrie a rappelé l’importance d’une industrie qui maille le territoire. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Pour la première fois depuis sa création, il y a plus de 100 ans, Proteor accueillait un ministre dans ses locaux. Récemment nommé, Marc Ferracci, jusque-là député de la 6e Circonscription des Français établis hors de France et économiste de formation, a choisi la Côte-d’Or pour mettre en lumière l’industrie de la santé jeudi dernier. « Il y a un pôle santé ici et la santé est une filière d’excellence » a précisé le ministre.

Spécialiste de la conception et la fabrication de prothèses, Proteor s’appuie sur trois centres de fabrication dont celui de Seurre, à une quarantaine de kilomètres de Dijon. « Nous nous réjouissons de cette mise en lumière car nous évoluons dans un petit secteur sur un petit territoire donc nous avons un problème de visibilité » a précisé Edouard Archambeaud, directeur général de Proteor. « Il y a un intérêt à avoir des industries qui maillent le territoire. C’est plus facile pour elles de s’installer là où le foncier est moins cher et disponible mais l’industrie est aussi un ciment de cohésion. Les emplois industriels dans les petites villes garantissent par exemple le maintien des commerces » a souligné le ministre.

Innover pour rester autonome

Marc Ferracci, ministre de l’industrie, s’est montré fier des innovations développées par Proteor à Seurre comme les prothèses conçues par des imprimantes 3D ou la prothèse Synsys. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Le représentant du gouvernement a également mis l’accent sur l’importance de la souveraineté. Un positionnement qui faisait écho à l’actualité qui place Sanofi à la une des journaux. « La stratégie d’autonomisation et d’indépendance a pris son élan après le Covid et cela porte ses fruits. Il faut assumer cette dimension de souveraineté. » Un enjeu souvent associé à celui de l’innovation. A ce titre, Proteor fait figure de bon élève. L’entreprise a notamment créé Synsys, une jambe prothétique financée par l’armée française. « Ce projet en partenariat donne des applications civiles qui bénéficient aux citoyens » a souligné le ministre.

Pendant cette visite, Proteor a également dévoilé sa ferme d’imprimantes 3D où une quinzaine de machines réalisent des prothèses sur-mesure tout en réduisant les déchets associés, un investissement d’un demi-million d’euros financé en totalité par l’entreprise sur ses fonds propres. Le ministre a également pu découvrir une récente machine d’usinage d’environ 70 000 euros ou encore un nouveau bâtiment à six millions d’euros soutenu par l’Etat à hauteur de 300 000 euros.

Une palette d’acteurs de la santé

Si Proteor a conclu la visite de Marc Ferracci en Côte-d’Or, le ministre avait débuté sa journée à Dijon Métropole en rencontrant trois startups. Advesya intervient dans la lutte contre le cancer, Ektah veut réduire l’obésité tandis qu’Archeon Medical a développé une solution innovante pour améliorer les systèmes de ventilation. Il a également profité de son passage à Dijon pour aller à la rencontre d’Inventiva qui développe un traitement contre la stéatose hépatique non alcoolique et d’Astrea, fabricant de médicament.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert