Nathalie Koenders prend les rênes de Dijon
Après avoir annoncé sa démission de sa fonction de maire de Dijon, François Rebsamen a proposé Nathalie Koenders, sa première adjointe, à sa succession. Un choix que le conseil municipal a validé le 25 novembre dernier.
Après 23 ans à la tête de la ville de Dijon, François Rebsamen a rendu son tablier de maire tout en conservant sa fonction de président de Dijon Métropole. « Depuis longtemps, j’ai toujours considéré qu’en politique, il y a un temps pour rassembler, un temps pour agir, et un temps pour transmettre. Aujourd’hui, ce temps de la transmission est venu. » explique-t-il ce 25 novembre devant le conseil municipal qui doit élire son successeur. Le maire démissionnaire n’a pas une once d’amertume.
« La transmission n’est pas un renoncement, c’est un engagement renouvelé. C’est avoir foi en l’avenir. C’est croire que les graines que nous avons semées ensemble continueront de pousser, que les énergies qui nous ont portés ces deux dernières décennies insuffleront encore plus de dynamisme et d’innovation à notre belle ville. Chaque génération doit poser une nouvelle pierre à cet édifice » résume-t-il. Pour prendre sa suite, il a proposé la candidature de sa première adjointe, Nathalie Koenders. Pour lui, il s’agit du choix de la confiance. L’ancien maire a également mis en avant son sens de l’écoute, du dialogue et de la concertation.
Une élection sans surprise
Sur les 59 conseillers municipaux présents pour se vote, 47 voix ont été attribuées à Nathalie Koenders tandis que l’opposition, représentée par Céline Renaud, a obtenu 5 voix, les 7 restants se sont manifestés par des votes blancs. Saluée par une standing ovation, l’élection de Nathalie Koenders fait d’elle la première femme maire de Dijon. Avec une pointe d’émotion dans la voix, madame la Maire a lu son premier discours, soulignant sa fierté à occuper cette fonction. « Je le réaffirme, cette ville m’a tout donné, elle m’a construite. J’ai grandi dans ses rues, habité ses quartiers, étudié, construit ma vie professionnelle et ma famille entre ses murs. J’aime profondément Dijon et ses habitants. »
De son côté, l’opposition a regretté la démarche de François Rebsamen. « En démissionnant, il ne faut pas forcer la main des Dijonnais. Nous aurons leur réponse en mars 2026 » a déclaré Laurent Bourguignat. Emmanuel Bichot a quant à lui comparé cette élection à « un jeu de chaise musical de l’équipe municipale » remettant en question la légitimité de Nathalie Koenders à occuper ce poste.
Des chantiers qui lui tiennent à cœur
Sans détailler ses projets, la nouvelle maire a mis en avant quelques orientations de son action municipale, souhaitant s’inscrire dans la continuité avec toutefois quelques changements. « J’évoquerai un combat qui me tient particulièrement à cœur, et je ne suis pas la seule dans cette assemblée : c’est celui de l’accompagnement des familles monoparentales, très majoritairement constituées de mères isolées. Nous devons les aider et c’est, je crois, un sujet sur lequel nous aurons à nous pencher à l’échelle municipale. »
Elle a également évoqué la culture comme pierre angulaire de notre société ou encore son implication pour le sport, elle qui a pratiqué le canoë - kayak à haut niveau. « Pour relever le défi de la cohésion, il nous faut aussi plus de justice sociale, il nous faut réduire les inégalités. Nous devons porter une attention particulière à ceux qui sont dans le besoin, à ceux qui n’ont pas été épargnés par les parcours de vie et qui ont parfois le sentiment d’être abandonnés par les pouvoirs publics. Enfin, l’un des chantiers principaux pour retrouver cette cohésion est celui de la sécurité, j’en suis persuadée. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert