Nextis : innover pour un plastique plus durable

Nextis innove pour un plastique plus responsable et ouvre ses portes pour partager sa vision de l’industrie de demain.

Depuis son déménagement à Demigny en 2019, Nextis bénéficie de locaux spacieux pour développer son expertise en injection, extrusion et soufflage plastique. © Nextis
Depuis son déménagement à Demigny en 2019, Nextis bénéficie de locaux spacieux pour développer son expertise en injection, extrusion et soufflage plastique. © Nextis

L’injection et l’extrusion plastique, vous connaissez ? Nextis pratique les deux. Née de la fusion de deux entreprises en 2007, la société a déménagé de Chalon-sur-Saône à Demigny en 2019, pour disposer de locaux plus grands et pour étendre son savoir-faire. «L’entreprise Bain, fondée dans les années 40, était spécialisée dans l’extrusion plastique tandis que la société MPIB, créée en 1989, faisait de l’injection», explique Nadège Bosquet, responsable financière, comptable et administratif et ressources humaines de Nextis.

Désormais, la société dispose de 8 500 mètres carrés d’ateliers et de bureaux sur un terrain de 35 000 mètres carrés. «Nous avons développé une nouvelle activité consacrée à l’extrusion de soufflage». Quand l’injection consiste à mettre de la matière plastique dans un moule, l’extrusion étire la matière pour produire des tubes, creux, ou des profilés, pleins. Nextis utilise désormais en plus l’extrusion de soufflage pour concevoir des gourdes et notamment un produit phare de Decathlon.

Vers un plastique plus recyclable et écoresponsable

«Depuis 20 ans, nous nous sommes tournés vers l’écologie et l’économie circulaire en recrutant des profils spécifiques. Nous avons aussi essayé de pousser nos clients dans cette dynamique. C’était un peu difficile au début, mais ils sont obligés de s’y intéresser désormais». Outre des économies d’énergie et de matière, comme le font beaucoup d’industriels, Nextis a cherché à développer un plastique plus respectueux de l’environnement.

«Nous avions des plastiques recyclables, mais ils ne sont pas recyclés faute de quantités pour mettre en place une filière. Nous avons développé un nouveau matériau souple qui peut s’intégrer aux filières de recyclage qui correspondent à nos bacs jaunes». Trois ans de R&D menés par le bureau d’études qui intègre un chercheur ingénieur des hauts polymères au sein de l’entreprise a conduit à ce résultat qui correspond à un brevet. «Plusieurs entreprises sont intéressées outre Décathlon comme des acteurs du médical ou des grands noms de la cosmétique».

Nextis ouvre ses portes

Pour faire découvrir son travail au quotidien et sa façon de concevoir le plastique de demain, Nextis ouvrira ses portes au grand public le 4 avril prochain. «Nous voulons changer l’image du plastique, montrer que l’on peut faire autrement et localement». Convaincue qu’il reste difficile de se passer du plastique dans la vie quotidienne, la responsable prône plutôt une transformation de la matière. «Il faut se réinventer et nous voulons montrer une filière en transformation». Avec ces portes ouvertes, l’usine espère également attirer les talents de demain. «Il faut encourager les jeunes à aller dans les filières industrielles, cela nous facilitera les recrutements futurs».

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert