Made in France
Nin-Nin, le doudou Made in France veut s’imposer sur le marché
La start-up Nin-Nin spécialisée dans la production de doudous personnalisés et sur-mesure, mise sur le Made in France. Une belle histoire, qui n'endort que les bébés.
C'est une histoire comme en raffolent les startupers. En août 2016, à la naissance de son fils Eliot, Nicolas Courrège, encouragé par sa compagne Clémence Berruyer, se lance dans le défi de créer un doudou pour son propre enfant. Un doudou, ou plutôt un « Nin-Nin » comme on l’appelle en région bourguignonne. « On voulait pouvoir proposer un produit de bonne qualité, avec un large choix de tailles et de couleurs », explique Nicolas Courrège.
6 ans plus tard, la start-up naturellement baptisée Nin-Nin, a pris le large : 30 000 doudous sont vendus par an générant un chiffre d’affaires annuel de presque 1 million d’euros. 10 salariés ont été embauchés.
La fidélisation des clients
Née au Creusot (Saône-et-Loire), l’entreprise y reste bien implantée : c’est là que la fabrication a lieu, ainsi que la vente, qui se fait à 80 % via le site internet. En effet, le lien direct avec ses clients à travers les réseaux sociaux est depuis toujours une des attentions clés de la marque. « Nous sommes présents sur Facebook et Twitter », explique le papa à doudous, qui prévoit aussi un atterrissage dans le monde d’Instagram pour bientôt.
« Pour se faire connaitre, il faut beaucoup se battre », ajoute-t-il. Dernière nouveauté : la création d’un réseau social privé réservé aux familles autour de la vie de l’enfant, et qui a été lancé en avril 2022. « C’est une sorte d’Instagram privé », explique son fondateur.
La fidélisation passe aussi par la personnalisation des produits. Si l'entreprise vient de lancer une gamme spéciale pour la coupe du monde de football, elle propose aussi aux familles de d'apposer une broderie, faisant de chaque nin-nin un produit unique. De quoi séduire une clientèle de jeunes parents.
Vers une nouvelle recherche de partenariats
Mais c'est aussi l’attention portée à la qualité des produits qui fait le succès de la marque. Une qualité qui a un prix (un peu plus de 35 € le doudou en entrée de gamme). Logique : l'entreprise joue la carte du Made in France. De quoi amener Nicolas Courrège à plaider pour une TVA plus basse destinée aux entreprises produisant en France.
D'autant que face à l’inflation et à l’augmentation des coûts des matières premières, la start-up a fini par augmenter ses prix de 1,90 €. « On l’a fait, mais, ça nous a fait peur », admet Nicolas Courrège. Finalement « ça a fonctionné », dit-il, et la réponse des clients a été positive. « Tout le monde sait que les prix sont en train de monter, les clients comprennent aussi », observe le papa-entrepreneur.
Néanmoins, la start-up Nin-Nin ne compte pas se laisser malmener par le contexte du moment. Parmi ses objectifs : trouver de nouvelles sociétés prêtes à appuyer leur comité d’entreprise en créant ainsi de nouveaux partenariats. « On peut imaginer de mettre des petits logos des entreprises partenaires sur nos doudous », explique Nicolas Courrège. Pour l’instant, Airbus en a déjà commandé 2 000 et le groupe Charles André 800, mais pour Nin-Nin ce n’est peut être que le début.
Pour Aletheia Press, Chiara De Martino