Porphy Chem investit pour industrialiser son process
Spécialiste de la fabrication de molécules de porphyrine, Porphy Chem investit plus d’un million d’euros pour étendre son bâtiment et acquérir de nouveaux équipements afin d’industrialiser sa production.
Spin-off de l’Université de Bourgogne hébergée par l’institut de chimie moléculaire, Porphy Chem a vu le jour en 2013. Sa spécialité : la fabrication de molécules et de matériaux photo actifs. « Nous réalisons un produit synthétique de dérivés naturels comme la chlorophylle et l’hème, principe actif de l’hémoglobine » vulgarise le docteur Benoît Habermeyer, à l’origine de la société.
Ces dérivés ont la même base et se déclinent sous différentes formes au gré des applications, notamment dans la santé. « Nos molécules interviennent dans les dispositifs médicaux. Dans l’optique, nous modifions la propriété de ces molécules colorées pour qu’elles filtrent la lumière bleue par exemple » simplifie Benoît Habermeyer. Porphy Chem intervient aussi dans l’univers des antibactériens ou, quand la molécule est intégrée à un dispositif pointu, comme capteur pour détecter du gaz notamment.
Investir pour grandir
En développement constant, l’entreprise déménage sur la zone de Beauregard à Longvic, après deux ans passés à concrétiser le projet. Porphy Chem a engagé plus d’un million d’euros dans l’acquisition d’un terrain de 2 500 mètres carrés où elle a fait construire un bâtiment de 455 mètres carrés de laboratoires et de bureaux. « Nous avons la possibilité de doubler nos capacités si l’activité le demande. »
La société aux cinq salariés a également fait l’acquisition de machines pour industrialiser la production de molécules. « Nous produisons dans des réacteurs de 50 litres, mais nous en avons aussi acheté un de 20 litres qui doit arriver prochainement. » Ces nouveaux équipements devraient conforter Porphy Chem comme un acteur montant du secteur, réalisant déjà 95 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert