Quand les territoires parlent énergie
TotalEnergies organisait le 22 septembre dernier ses rencontres Energies & Territoires, un espace de réflexion et de dialogue destiné aux collectivités, entreprises mais aussi acteurs de la recherche et de l’enseignement. Parmi les thèmes abordés, celui de la transition énergétique dans les territoires.
A côté des enjeux économiques de la transition écologiques, l’évènement Energies & Territoires organisé par TotalEnergies, ce 22 septembre à Dijon, a fait la part belle aux interrogations des collectivités. Ainsi, une table ronde tournée vers les villes « médianes » a permis de faire ressortir leurs problématiques. Comptant de 10 000 à 120 000 habitants, ces communes abritent la moitié de la population française à en croire Denis Thuriot, maire de Nevers et auteur d’un livre dédié à ces communes. « Avec le programme Action cœur de ville, on s’intéresse enfin à nous après nous avoir dépouillés. Nos villes ont des tailles plus réduites et donc des moyens plus limités pour investir. »
Pour l’élu, les villes médianes se montrent exemplaires dans la transition, pouvant aisément devenir des territoires à énergie positive et pouvant atteindre plus facilement les objectifs fixés. « Nous avons besoin d’une aide supplémentaire, car, quand on est fragile, si on obtient la même chose que les autres, on reste plus fragile. Il nous faut des moyens. La chance de nos villes, c’est cette relation entre le public et le privé. »
Des collectivités durables au service de l’économie
Dans un second temps, TotalEnergies a souhaité donner la parole à d’autres élus pour évoquer la transition énergétique et écologique au cœur des territoires. Danielle Juban, vice-présidente de Dijon métropole, en charge de la délégation développement économique et attractivité, a fait un focus sur les attentes des entreprises désireuses de s’implanter. « Elles recherchent des mix énergétiques ou encore des solutions d’autoconsommation. Elles préfèrent le neuf à la réhabilitation et s’intéressent aux sites HQE, haute qualité environnementale, aux mobilités douces tout autant qu’à l’offre de services et au bassin d’emploi. » L’élue a rappelé l’objectif de la Métropole de Dijon de devenir un territoire écologique en intégrant un plan de mobilité ou encore en s’appuyant sur son réseau de chaleur.
Des actions concrètes
Le maire d’Autun, Vincent Chauvet a quant à mis l’accent sur le projet d’une Cop régionale. « La transition se fait au niveau des villes et des régions, là où se font les investissements. Cela relève de décisions locales. Avec la Cop, nous voulons intégrer les ambitions régionales aux objectifs nationaux et non l’inverse. » L’élu espère ainsi territorialiser les objectifs de transition. C’est pour lui un moyen de voir son territoire s’inscrire comme un précurseur dans la démarche de zéro artificialisation, imposée par la loi ZAN.
De son côté, le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Guillaume Ruet, a présenté les travaux engagés dans sa commune. « On peut mener la transition à l’échelle locale, à condition de s’entourer de gens compétents dans son équipe, de trouver des compétences en dehors de la municipalité comme notre bureau d’étude, et d’avoir les moyens financiers. » La collectivité a ainsi bénéficié d’un soutien de 1,5 million d’euros dans le cadre du fonds vert de l’Etat. Pour autant, le maire ouvre d’autres pistes. « Il ne faut pas attendre les financements de l’Etat et des collectivités et aussi envisager un partenariat public et privé. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert