Rikksen investit 12 millions d’euros dans une nouvelle usine à SaôneOr
Installée dans un atelier de 2 000 mètres carrés à Chalon-sur-Saône, l’entreprise Rikksen, experte en accessoires d’étanchéité et de dispositifs de sécurité pour les toitures, engage un investissement de 12 millions d’euros pour construire une nouvelle usine dans la zone industrielle SaôneOr. L’activité de production devrait démarrer en février 2024.
« Quand nous avons démarré notre activité en 2018, nous sommes partis d’une feuille blanche. Nous ne savions pas quel succès nous allions rencontrer, introduit Gérard Iftissen, PDG de Rikksen. Mais très vite, l’entreprise, filiale du groupe français Soprema, leader de l’étanchéité, s’est faite une place comme concepteur et fabricant d’accessoires d’étanchéité et de dispositifs de sécurité et d’accès pour les toits. L’entreprise affiche un chiffre d’affaires en 2022 de 4,2 millions d’euros et ambitionne d’atteindre 5 millions d’euros en 2023.
« Dans nos locaux de 2 000 m2, à Chalon-sur-Saône, nous nous retrouvons à l’étroit. Il est impossible pour nous de nous développer et de travailler dans de bonnes conditions de sécurité et de qualité. » C’est pourquoi, l’entreprise engage un investissement de 12 millions d’euros pour construire une nouvelle usine dans la zone industrielle SaôneOr. Le dirigeant a convaincu son investisseur de rester sur le territoire de Chalon-sur-Saône pour « conserver son équipe de professionnels de qualité. »
Objectif :s’approcher de l’usine 4.0
Soprema soutient donc le projet à hauteur de neuf millions d’euros pour la réalisation d’un nouveau bâtiment, éco-conçu et autonome en énergie grâce, notamment, à des panneaux photovoltaïques installés sur le toit et à des capteurs capables d’ajuster l’intensité de l’éclairage en fonction de la luminosité extérieure. Le nouveau bâtiment construit sur un terrain de 17 900 mètres carrés comptera 6 500 mètres carrés d’usine dans un premier temps et 480 mètres carrés de bureaux. En complément, Rikksen investira trois millions d’euros dans le process pour une enveloppe globale de 12 millions d’euros.
Pour ce nouveau bâtiment, Rikksen mise en partie sur l’automatisation. « Nous avons l’ambition d’approcher l’usine 4.0 maîtrisé afin d’enlever les tâches fatigantes, rébarbatives et sans valeur ajoutée pour les équipes. Nous voulons intégrer une dimension 4.0 à des process haut de gamme pour aller plus vite, mais dans le respect de la qualité et des équipes. » Alors que Rikksen n’exploite pas encore ses sept brevets déposés, l’entreprise mise sur la modernisation de son outil de production pour le faire. Elle prévoit ainsi de faire évoluer ses équipements actuels et d’en acquérir de nouveaux comme des lasers, des scies, une ligne de déroulage ou encore une cintreuse automatique.
Recruter et former
En parallèle de son nouvel outil de production, Rikksen prévoit de passer de 16 à 24 salariés en février 2024, date où la production devrait démarrer dans la nouvelle usine. « L’objectif 2026-2027 est de tourner en 3/8, 6 jours sur 7 avec un effectif global de 45 à 50 personnes réunissant l’administration, la R&D, le commercial et la production. » Gérard Iftissen prévoit par ailleurs de former ses équipes à la robotique et à la maintenance pour acquérir les nouvelles compétences indispensables pour mettre à profit les nouvelles machines.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert