Saône et Loire : une charte pour sécuriser les soirées dans les bars
L’UMIH de Saône-et-Loire a signé avec l’Etat, par l’intermédiaire du préfet Julien Charles, et la mairie de Mâcon, une « charte des bonnes pratiques des débits de boissons ». Explications.
L’UMIH de Saône-et-Loire a signé avec l’Etat, par l’intermédiaire du préfet Julien Charles, et la mairie de Mâcon, une « charte des bonnes pratiques des débits de boissons ». Parmi les 400 adhérents de l’UMIH 71, une trentaine sollicitant une ouverture tardive sont concernés explique Daniel Rogie, vice-président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. Interview.
De quoi s’agit-il ?
« La charte des bonnes pratiques des débits de boissons » vise à ce que nos adhérents qui le souhaitent, une trentaine, puissent avoir une autorisation d’ouverture tardive. Pour l’arrondissement de Mâcon, cela porte sur deux soirs par semaine jusqu’à deux heures du matin tandis que pour le reste du département, cela relève de chaque sous-préfet qui va définir le nombre de soirs concernés et les horaires.
Quel est l’intérêt de la charte ?
La charte va mettre en place une protection des clients et des professionnels. Elle va responsabiliser nos professionnels et éviter qu’ils ne soient confrontés à des problèmes récurrents comme la police ou l’insécurité au risque d’une fermeture administrative.
Comment cela se traduit ?
Par des actions qui vont être menées sur place. La charte prévoit un calendrier d’évènements de promotion sur les boissons non alcoolisées ou encore sur la sécurité routière, en travaillant avec la Direction départementale des territoires de Saône-et-Loire. Nous nous réunirons le 22 septembre prochain pour voir ce que nous pouvons mettre en place.
A quoi s’engagent les signataires ?
Ils auront l’obligation d’avoir un éthylotest à distribuer. Rien n’oblige les établissements à en avoir, mais le public de la nuit s’y prête particulièrement.
Comment les signataires accueillent-ils la charte ?
Dans l’ensemble, elle est bien reçue. Et ce, bien que l’initiative viennent de la préfecture, mais la charte a été établie en lien avec l’UMIH à travers des concertations. Cela nous a permis notamment d’établir le calendrier des actions après la signature de la charte et non en amont. Les consultations ont contribué à établir des points précis.
L’UMIH prévoit-elle d’autres actions complémentaires ?
Nous allons accompagner nos adhérents dans des actions de formation en lien avec la charte afin de les préparer, eux et leur personnel, à l’accueil d’un public alcoolisé notamment. Nous allons les informer et leur apprendre à savoir réagir. Pour y parvenir, nous pourrons, là encore, compter sur la Direction départementale des territoires de Saône-et-Loire.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert