So Bag conçoit des sacs géants pour les professionels

Dans l’univers fortement concurrentiel des Big Bag, l’entreprise de Saône-et-Loire « So Bag » se distingue par sa capacité à innover pour ses clients mais aussi à leur proposer des solutions sur-mesure et respectueuses de l’environnement.


So Bag réalise des sacs géants, big bag, aux caractéristiques particulières pour répondre aux normes imposées par des secteurs comme l’agro-alimentaire ou la pharmaceutique. (© So Bag / S.Vannier CUCM)
So Bag réalise des sacs géants, big bag, aux caractéristiques particulières pour répondre aux normes imposées par des secteurs comme l’agro-alimentaire ou la pharmaceutique. (© So Bag / S.Vannier CUCM)

Agriculture, bâtiment, travaux publics, déchetterie… Les immenses sacs, nommés « Big bag », capables de contenir jusqu’à deux tonnes de produits répondent aux besoins de nombreux secteurs d’activité. Nécessaires et fabriqués dans le monde entier, notamment dans les pays à la main d’œuvre bon marché, la concurrence est rude dans l’univers de ces Big Bag. Dans ce paysage, So Bag, créée en 2012 à Blanzy par Nicolas Chevalier, a su se faire une place en misant sur des valeurs de développement durable et d’innovation mais aussi sur une qualité et un savoir-faire à la française. « Nos Big Bag se destinent principalement à l’agro-alimentaire, à la pharmaceutique mais aussi aux déchets dangereux car ces secteurs demandent des normes complexes et une hygiène plus poussée » détaille Astrid Bolot, chargée de communication chez So Bag.

En fonction des caractéristiques du futur contenu des sacs, l’entreprise de Saône-et-Loire fabrique un Big Bag sur-mesure, en petite ou grande série. « Le matériau qui compose le sac doit être choisi pour ne pas interférer avec le contenu. » Ainsi, So Bag va par exemple mettre une sache, une couche intérieure, spécifique, en polyéthylène notamment capable de préserver les caractéristiques d’une poudre pharmaceutique ou d’un aliment tout en les protégeant de l’humidité extérieur ou en faisant une barrière thermique grâce à l’aluminium.

Une réponse adaptée

Pour répondre de façon précise aux besoins de ceux qui la sollicite, So Bag prend en compte toute la chaine de valeur. « Nous allons nous adapter aux machines de nos clients pour définir les dimensions, garantir le bon écoulement mais nous intégrons aussi le transport. » En véritable partenaire des entreprises qui font usage de ses sacs, So Bag a déposé cinq brevets distincts.

Parmi eux, plusieurs dans l’agro-alimentaire mais aussi un dans le transport de déchets imaginé avec Véolia. Le dernier en date concerne le transport maritime. « Grâce à une enveloppe destinée aux containers, nous pouvons augmenter de 25% la quantité de matière transportée. A l’heure où il est indispensable de limiter son empreinte carbone, c’est un gain appréciable. » Une capacité augmentée qui concerne également les Big Bag conçus par l’entreprise grâce à sa capacité d’écoute et d’innovation.

Moderniser l’industrie

En parallèle de ces progrès réalisés sur ces produits, So Bag opère une profonde transformation numérique. L’entreprise investit 900 000 euros et profite du soutien de France Relance à hauteur de 34% du budget pour opérer sa digitalisation. « Nous allons récolter des données pour améliorer nos process de fabrication mais aussi acquérir un cobot, empileur automatique, destiné à soulager nos collaborateurs et réduire les troubles musculo–squelettiques, TMS. »

En parallèle, So Bag travaille à l’automatisation de son processus de couture afin de pouvoir rivaliser en coût avec la concurrence internationale, envisageant à termes, d’agrandir son équipe de 30 salariés. « En économisant sur cette partie, nous pourrons décrocher d’autres marchés et donc recruter, notamment la nouvelle génération, plus attirée par une industrie 4.0. » Enfin, dernier volet de cet investissement, So Bag entend produire son énergie grâce à des panneaux solaires et ainsi auto-consommer 40% de ses besoins en énergie.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert