Sundyne s’attaque au marché de l’hydrogène

Opération Hydrogène… Entreprise basée à Longvic, Sundyne était à Paris du 30 janvier au 1^er février pour le salon Hyvolution, entièrement dédié à l’hydrogène. « Les gros acteurs sont tous là, explique Grégory Junot, responsable de la gamme « compresseurs » chez Sundyne. Et c’est l’occasion aussi de s’informer sur les nouveautés, les innovations… Et on peut présenter nos avancées à nos clients ou nous fournisseurs. » Voilà une quinzaine d’années que l’entreprise – qui compte 200 salariés à Longvic – s’est penchée sur cette question de l’hydrogène. Spécialiste des pompes et compresseurs, Sundyne a construit sa réussite dans le monde du pétrole et du gaz. Sa clientèle est d’ailleurs majoritairement au Moyen-Orient ou en Asie.

Compression pure à 100 %

« On s’intègre désormais dans la transition énergétique avec l’hydrogène et le carbone capture », poursuit Grégory Junot. Un marché beaucoup plus « européen », qui a poussé Sundyne a intégré les contraintes spécifiques à l’hydrogène. « C’est est un produit très volatile et qui coûte cher. Nous avons adapté nos gammes existantes pour améliorer nos rendements et diminuer les risques de fuites. » Sundyne a aussi travaillé pour lutter contre le risque de contamination, incompatible avec l’utilisation de l’hydrogène dans les piles à combustible. « Nous garantissons par exemple une compression pure à 100 % » insiste le responsable de l’entreprise.

Cet atout, l’entreprise bourguignonne ne manque pas de le mettre en avant comme un avantage concurrentiel sur ce marché naissant. Car si le secteur de la mobilité peine à intégrer l’hydrogène, ce n’est pas le cas de l’industrie, notamment en Europe. « Dans les applications industrielles, il y a désormais des projets très concrets et financés ».

R&D et CO₂ supercritique

Pour y répondre Sundyne use des mêmes savoir-faire que pour le pétrole ou le gaz. Elle propose notamment des installations sur mesure, adaptées aux demandes de ses clients. Elle travaille aussi son bilan carbone. « Nos clients sont parfois subventionnés par l’Etat ou l’Union européenne et le bilan carbone est souvent un critère d’accès au marché. Nous sommes les seuls fabricants français de compresseurs à membrane pour l’hydrogène. Et nous avons beaucoup de fournisseurs en Bourgogne-Franche-Comté. D’une manière générale, nous essayons de nous fournir au moins en France ou en Europe. »

L’hydrogène n’est toutefois pas le seul nouveau marché auquel l’entreprise côte dorienne compte s’attaquer. Elle déploie d’importants moyens sur le marché du dioxyde de carbone. Les équipements dédiés à se marché sont d’ailleurs en cours d’agrandissement. « Nous investissons aussi dans la R&D pour proposer des solutions plus abouties notamment pour le dioxyde de carbone supercritique (c’est-à-dire à haute pression, ndlr) », insiste Grégory Junot. Pour accompagner son développement, l’entreprise recrute des techniciens et ingénieurs qu’elle souhaite installer dans la durée, tout en conservant un esprit d’entreprise familiale.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre