Synops Conseil : « La filière hydrogène gagne en maturité »
Le bureau d’étude et de conseils dijonnais, créé en 2022, est spécialisé dans les projets de transition écologique et énergétique.
La filière hydrogène est en pleine structuration et « elle gagne en maturité » souligne Pierre Garreau, cofondateur, avec Amaury Vaussanvin de Synops Conseil. Le responsable note d’ailleurs « que la filière a d’abord avancé sur les mobilités lourdes, mais que l’industrie demeure le plus gros levier de décarbonation via l’hydrogène renouvelable ». Le bureau d’étude et de conseils dijonnais, créé en 2022, est spécialisé dans les projets de transition écologique et énergétique. C’est donc en toute logique qu’il a participé au salon Hyvolution qui se déroulait du 30 janvier au 1er février à Paris.
L’hydrogène, mais pas seulement
« Amaury et moi-même avons plusieurs années d’expérience dans la filière hydrogène. Ce domaine représente environ 75 % de notre activité », souligne Pierre Garreau. Mais les fondateurs ne voulant pas « rester sur une jambe » par rapport aux besoins des clients, ils se diversifient. « Nous accompagnons également des porteurs de projets photovoltaïques ainsi que des acteurs du transport et de la mobilité dans des projets de transition ». Le cabinet réalise également des bilans « carbone ».
Une solide expertise que le cabinet, composé actuellement de quatre personnes, met à profit pour des clients partout en France. « Concernant le photovoltaïque, il y a de nombreux experts en France, nous avons donc l’ambition d’être un acteur local reconnu » précise Pierre Garreau.
Veille réglementaire et financements
La veille sur les informations réglementaires est un des points cruciaux des projets hydrogène, « sa constante évolution est un enjeu important pour les porteurs de projets, cela nécessite une attention particulière » note le cofondateur. Une réglementation qui accuse parfois du retard. « Nous sommes membre de France Hydrogène, ainsi que du Syndicat UNHYR, ce qui nous permet de rester informés et de faire remonter les problèmes constatés pour faire évoluer la réglementation tout en soutenant le caractère renouvelable de l’hydrogène ».
Autre point essentiel, le volet financier. « Aujourd’hui, les co-financements sont indispensables » rebondit Pierre Garreau. Si les partenaires sont bien identifiés : département, région, Etat, ADEME, et Union Européenne… Tout n’est pas simple. « Les financements européens sont plus complexes, il peut s’agir de fonds innovation ou infrastructures » précise-t-il.
De nombreux projets suivis par le tout jeune bureau d’études sont encore en cours et requiert une certaine discrétion. Mais Synops Conseil peut d’ores et déjà afficher sa collaboration avec les métropoles de Rouen et de Metz. « Au démarrage, nous avons beaucoup travaillé avec les collectivités sur la question de l’hydrogène et des mobilités. Ce sont elles qui se sont emparées de la question en premier, car elles étaient prêtes à accepter les surcoûts » résume le dirigeant. Désormais, les entreprises suivent le mouvement et explorent les usages possibles de l’hydrogène. « Nous avons également collaboré à Paris avec les taxis Hype qui possèdent la plus grosse flotte de taxi à hydrogène au monde ».
Des régions conscientes des enjeux
Si l’hydrogène est promu par le Gouvernement, les collectivités réfléchissent à la façon dont cette filière peut s’ancrer sur leur territoire. « Chaque région est mobilisée, elles sont toutes conscientes des enjeux » estime Pierre Garreau. Lequel note que la Bourgogne-Franche-Comté est bien avancée. « La région dispose notamment d’un pôle de recherche technologique organisé autour de Belfort » remarque le dirigeant. Lequel se réjouit également de plusieurs projets structurants comme à Dijon et Auxerre. « Et les trains à hydrogène arriveront bientôt dans la région » conclut Pierre Garreau. Autant d’atouts pour Synops Conseil, qui peut s’appuyer sur de multiples compétences et expériences dans son environnement proche.
Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont