Trottinette pour tous !
De nouveaux modes de déplacement s’immiscent dans l’espace urbain. A Dijon, les trottinettes électriques Ireine séduisent les usagers par leur simplicité. Pour autant, dans l’intérêt d’une bonne cohabitation entre les différentes mobilités, l’entreprise ne veut pas inonder la ville avec ses véhicules.
Une trottinette attendant un utilisateur sur un trottoir du centre-ville, l’image ne surprend plus les Dijonnais, habitués à voir patienter ces véhicules au doux nom d’Ireine depuis septembre 2019. De la place Darcy à la place de la République en passant par le CHU ou l’université, une centaine de trottinettes sont disponibles à la location courte durée. « Nous avons une dizaine de points de retrait, mais un usager peut aussi trouver une trottinette ailleurs dans la ville si un autre utilisateur vient de la déposer » précise Fabrice Fombonne, dirigeant d’Ireine. L’application géolocalise toutes les trottinettes disponibles sur le territoire afin de trouver la plus proche de son point de départ.
En moyenne les rides, comprenez le trajet en trottinette, durant sept à huit minutes tandis que la batterie du véhicule lui permet de durer sur la journée. « Nous avons en permanence trois personnes sur le terrain qui récupèrent les trottinettes pour les ramener aux points identifiés dans la ville. » En complément, Ireine s’appuie sur trois informaticiens pour garantir le bon fonctionnement de l’application.
Facile à utiliser
Les deux-roues équipés d’un code barre, se déverrouillent lorsque l’utilisateur, qui est inscrit et dont le compte a été crédité du montant de son choix, le scanne. Il lui en coûtera un euro de prise en main puis une vingtaine de centimes à la minute. 19 000 utilisateurs ont déjà adopté ce mode de transport propre. « Lancé juste avant le premier confinement, l’activité a ralenti tout comme avec le couvre-feu. Le pic d’activité commençait le mercredi soir pour s’étendre jusqu’au vendredi soir quand il n’y a plus d’autres modes de transport. ».
Si les étudiants se montrent particulièrement adeptes du système, les jeunes cadres et les salariés du CHU sont également demandeurs. « On nous contacte régulièrement pour nous demander d’installer des trottinettes à certains lieux. Si c’est pertinent, on essaie d’y répondre » complète Fabrice Fombonne. Ces deux-roues qui permettent de circuler sans effort, offrent une alternative à la voiture en centre-ville et dans ses environs. « Sans les remplacer, c’est un bon complément à la mobilité proposée en facilitant le déplacement sur les derniers mètres à faire ou pour ne pas avoir à attendre quand les alternatives se font plus rares à certains horaires. »
Limiter son impact
« Si on nous signale une trottinette qui gêne par exemple, on intervient au plus vite. Je ne veux pas que l’on puisse nous reprocher quelque chose. » Ireine dispose d’une hotline permanente pour répondre aux utilisateurs ainsi qu’aux demandes du public. Soucieux de garantir la meilleure cohabitation entre les trottinettes et les autres modes de transport, piétons, cyclistes, voitures, bus, tram, … Fabrice Fombonne ne veut pas envahir la ville avec ses trottinettes.
« On restreint le parc pour ne pas générer une gêne vis-à-vis des piétons et des commerçants. » Ireine, bien qu’elle ne maitrise pas l’usage que vont faire les utilisateurs de ses trottinettes, rappelle sur son application les bonnes pratiques. « Pour l’heure, on ne nous a fait remonter aucune difficulté » se réjouit le dirigeant.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert