Un nouveau président pour l’UIMM Côte-d’Or
PDG du groupe Savoye, Rémy Jeannin a été élu président de l’UIMM de Côte-d’Or en mai dernier. A travers son mandat de trois ans, il souhaite rendre un peu de ce que la fédération patronale de la métallurgie lui a apporté tout en relevant les défis de la branche.
En reprenant la direction générale du groupe Savoye qui, alors, ne comptait pas encore son millier de salariés actuels, Rémy Jeannin a voulu rendre le service que l’UIMMM lui avait apporté. « Nous étions contents de trouver une structure pour nous aider, nous conseiller quand nous étions plus petits », insiste le PDG. Après avoir rejoint le conseil d’administration puis le bureau auquel il a contribué aux orientations stratégiques, Rémy Jeannin a été élu président de l’UIMM de Côte-d’Or le 23 mai dernier.
Depuis 1993 chez Savoye, spécialiste des solutions intralogistiques sur mesure alliant software, automatisation et robotisation, il évolue dans l’univers de la métallurgie. « Au sein des instances, j’ai rencontré d’autres industriels et pu mesurer l’apport de l’UIMM sur la vie des adhérents », raconte Rémy Jeannin. En Côte-d’Or, 203 entreprises pour un total de 14 000 salariés ont rejoint l’organisme. « Nous avons un taux de pénétration de 70 % dans nos industries, quelle que soit leur taille » précise-t-il. Au quotidien, le nouveau président rappelle que l’UIMM apporte de nombreux services mutualisés, qu’ils portent sur le droit social, le recrutement ou encore l’hygiène, la sécurité et l’environnement.
Des défis à relever
A la présidence de l’UIMM, Rémy Jeannin entend poursuivre le travail engagé : « Notre champ d’action principal consiste à organiser la filière professionnelle, faire le lien avec l’Education Nationale. » Conscient que la métallurgie n’a pas toujours eu bonne presse, souffrant d’un déficit d’image jusque dans sa propre famille qui lui répétait que s’il finissait à l’usine, il aurait gâché sa vie, Rémy Jeannin souhaite à son tour œuvrer pour inverser la tendance. « L’industrie a changé, ce sont des entreprises à la pointe de la sécurité, de la qualité de vie au travail par exemple. Nous devons le faire savoir. »
L’UIMM vise tout autant les jeunes et leurs parents, prescripteurs, que les publics les plus éloignés de l’emploi, pour leur remettre le pied à l’étrier tout en leur offrant une formation. La fédération des industries et métiers de la métallurgie ouvrira d’ailleurs son école de production en septembre prochain. Six des douze futurs apprenants ont déjà été recrutés.
Soutenir l’industrie
« Le Covid-19 a rappelé comme il est important de pouvoir avoir sur son territoire les métiers qui fabriquent », insiste le président. Si l’Etat comme la société ont pris conscience que l’industrie méritait que l’on se mobilise, le secteur secondaire doit, lui, relever plusieurs défis tels que la digitalisation et la décarbonation. L’enjeu de la réindustrialisation vient s’ajouter à la liste. « Il faut réindustrialiser, mais il faut être compétitif par rapport aux produits que l’on fait par ailleurs rentrer depuis l’étranger. Nous devons faire entendre notre voix en tant qu’industriel. » Rémy Jeannin met également l’accent sur la complexité de la réglementation : « Nous cherchons de la cohérence et de la consistance, mais les changements constants ne permettent pas de piloter correctement. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert