Un Pacte régional d’investissement dans les compétences de près d’un demi-milliard d’euros
Le PRIC 2024-2027 vise à former les « publics les plus éloignés de l’emploi » à l’un des 433 métiers identifiés au sein de 9 filières en tension. La Région se distingue particulièrement sur ce segment avec une posture « offensive » en matière de formation, notamment aux métiers de l’industrie.
Ce 17 avril dans les locaux d’AdhexPharma à Chenôve, Marie-Guite Dufay, présidente de la Bourgogne-Franche-Comté, a signé le nouveau Pacte régional d’investissement dans les compétences (PRIC) avec l’État, représenté par le préfet de région Franck Robine. Ce pacte mobilise près d’un demi-milliard - 480,6 millions d’euros - sur quatre ans pour la formation des « publics les plus éloignés de l’emploi ». Il associe l’État, la Région ainsi que les services publics de l’emploi et l’insertion (France Travail, missions locales…). Concrètement, il s’agit de proposer des formations pour 433 métiers identifiés dans neuf secteurs d’activité en tension, aux premiers rangs desquels l’industrie, le BTP, le numérique, l’agriculture et la logistique.
A moins de sept kilomètres d’un lieu de formation
« Le PRIC Bourgogne-Franche-Comté est abondé à 45 % par l’État, et 55 % par la Région, qui a reçu un bonus par rapport aux autres régions, du fait des excellents résultats du premier PRIC 2019-2022. En effet, au terme de celui-ci, 69 % des 130 000 personnes suivies ont réussi leur parcours d’insertion », a noté Franck Robine, préfet de région. La Bourgogne-Franche-Comté se distingue des autres régions en apportant une aide complémentaire aux personnes formées, qui peuvent recevoir jusqu’à 863 € mensuels, en plus d’une aide forfaitaire aux premiers frais de 200 €, laquelle bénéficie à 15 000 personnes par an.
Le pacte concerne 50 sites de formation, répartis sur tout le territoire régional, pilotés par 21 plates-formes. « En moyenne, une personne bénéficiant de notre PRIC se trouve à moins de sept kilomètres de son lieu de formation, y compris en zone rurale. Nous sommes parmi les régions les plus offensives en la matière et nous maintenons un fort niveau d’engagement avec ce nouveau pacte », s’est félicitée Marie-Guite Dufay.
Une brique supplémentaire
Hôte de la cérémonie de signature, l’industriel AdhexPharma a bénéficié des services du premier PRIC pour ses constants besoins en recrutement. « Ce pacte m’apparaît comme une brique supplémentaire et essentielle pour pourvoir à nos besoins de main-d’œuvre. L’emploi est notre carburant, chacun de nos postes exige une formation spécifique. Et le PRIC apporte la flexibilité requise pour répondre rapidement à nos contraintes de marché », a estimé Roland de La Brosse, président d’AdhexPharma et Urgo.
AdhexPharma, spécialisé dans la fabrication de patchs transdermiques et de films orodispersibles, emploie 200 personnes, majoritairement sur son site de Chenôve. L’entreprise est engagée dans un programme de construction d’une extension de 8 000 m2 sur trois niveaux de ses locaux actuels. Elle estime ses besoins de recrutements à une soixantaine de personnes dans les prochaines semaines.
Pour Aletheia Press, Arnaud Morel