Un site à cheval sur la transparence

 © Aletheia Press  / N. Hubert Delphine Coutagne rappelle que le marché des chevaux de sport compte environ 430 000 ventes dans le monde chaque année. Près de 50 % des prospections se font sur Internet. (Delphine Coutagne rappelle que le marché des chevaux de sport compte environ 430 000 ventes dans le monde chaque année. Près de 50 % des prospections se font sur Internet.
© Aletheia Press / N. Hubert Delphine Coutagne rappelle que le marché des chevaux de sport compte environ 430 000 ventes dans le monde chaque année. Près de 50 % des prospections se font sur Internet. (Delphine Coutagne rappelle que le marché des chevaux de sport compte environ 430 000 ventes dans le monde chaque année. Près de 50 % des prospections se font sur Internet.

Finies les poignées de main devant le box d’un équidé pour conclure une affaire. Désormais le commerce des chevaux de sport dispose de sa plateforme numérique : Equipeer. L’expertise et le sourçage rassurent les vendeurs et les acheteurs dans un marché en mouvement.

Alors qu’il représente 200 000 millions d’euros en France et plus de trois milliards d’euros à l’échelle mondiale, le marché des chevaux de sport manque parfois de clarté à en croire Delphine Coutagne, fondatrice de la plateforme et passionnée de chevaux. « Les offres sont disséminées et difficilement fiabilisées sur Internet. C’est un marché opaque et déstructuré. Les acheteurs ont peu de recul sur la valeur et les capacités des chevaux avec le risque d’être déçus au moment d’acquérir l’animal. » La quarantenaire a créé Equipeer pour donner plus de transparence à ce commerce en s’appuyant sur les connaissances de ses 15 experts en France, en Belgique, en Italie ou encore en Espagne. « Ils voient les chevaux en concours, ils les connaissent. » L’animal mis en vente est décrit sous tous les aspects : sportif, technique, capacité, potentiel, comportement, santé… « Nous allons jusqu’à extraire le profil du cavalier idéal pour le cheval. »

Une évolution constante

Installée dans une pépinière d’entreprise à Mâcon, Delphine Coutagne se réjouit de l’accompagnement dont elle a profité. « Nous évoluons dans un écosystème bienveillant et performant. C’est un terreau riche pour pousser. » Les chiffres d’Equipeer en témoignent. Avec cinq salariés, une croissance de 120 % du trafic sur le site et un chiffre d’affaire en progression de 150 %, la fondatrice finalise la levée de fond de 600 000 euros. « Il reste encore de la place pour quelques investisseurs éventuels » précise-t-elle avec le sourire. Avec ses versions française et anglaise, Equipeer vend des chevaux en France et à l’international, avec des commissions fixes comprises entre 10 et 15 % selon les disciplines. Après avoir débuté avec les chevaux destinés au concours de saut d’obstacles et au dressage, la plateforme a développé un volet consacré au concours complet et au poney de sport avant de s’intéresser à l’élevage. Le site, remis à neuf d’ici la fin octobre, proposera également un nouveau service, toujours sélectif, mais avec un niveau inférieur de certification. « Les vendeurs déposeront l’annonce, mais elle sera vérifiée par nos experts afin de maintenir la communauté de confiance et de qualité que nous avons créée. »

Un marché en pleine transition

Bien qu’Equipeer profite de l’inévitable transition numérique accélérée par la crise sanitaire, le marché du cheval de sport traverse une tempête. « Nous vendons habituellement en Chine ou aux Etats-Unis, mais la Covid a limité les transactions et les évènements équestres sont souvent annulés. » Les ventes à l’international qui représentaient 80 % du chiffre d’affaire de la plateforme sont tombées à 45 % tandis que le site prend de l’ampleur en France, poursuivant ainsi son développement.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert